COVID-19: tendance à la baisse pour la première fois depuis juillet
Raphaël Pirro | Agence QMI
Pour la majorité de la population déjà doublement vaccinée contre la COVID-19, ce n’est «pas le temps pour une dose de rappel», car les données canadiennes indiquent que les vaccins offrent toujours une «bonne protection» contre les cas graves.
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L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) appuie son raisonnement sur la faible proportion de cas graves de la COVID-19 détectés chez les personnes doublement vaccinées.
La porte, bien sûr, n’est toutefois pas fermée, étant donné qu’«avec le temps, la durabilité de l’immunité [des vaccins], c’est sûr que ça va diminuer à l’échelle de toute la population», a indiqué vendredi lors d’un breffage le Dr Howard Njoo, administrateur adjoint de l’ASPC.
Celui-ci a rapporté que les discussions sur la nécessité d’une dose de rappel se poursuivent entre l’agence fédérale et les autorités sanitaires des provinces.
Québec a autorisé l’administration d’une troisième dose pour les personnes dialysées, les personnes immunosupprimées, ainsi que celles vivant dans des CHSLD ou encore dans des résidences privées pour ainés (RPA).
La pilule de Merck fait son chemin
Le Dr Njoo a décrit comme «prometteur» le traitement antiviral par comprimé de la pharmaceutique Merck.
La pilule, qui permettrait d’alléger les pires symptômes associés à la COVID-19, s’ingère au compte de quatre, deux fois par jour, pour une durée de cinq jours.
Plusieurs pays alliés sont en processus de conclure des ententes avec la pharmaceutique. Le Canada, lui, en est toujours au stade de discussion avec l’entreprise.
Cette dernière a déjà fait une soumission à Santé Canada, qui a entamé un «processus accéléré» pour adopter ce traitement prometteur.
L’homologation de la pilule antivirale de Merck aurait «beaucoup d’allure», a déclaré le Dr Njoo.
Tendance à la baisse pour la première fois depuis juillet
Pour la première fois depuis la mi-juillet, la tendance de la pandémie n’est plus à la hausse au niveau national, notamment en raison d’une meilleure couverture vaccinale ainsi que de restrictions sanitaires plus sévères dans certaines régions, a souligné l'ASPC vendredi.
Si cette tendance se maintient, le nombre de nouveaux cas positifs à la COVID-19 et le nombre d’hospitalisations devraient diminuer en conséquence.
La Dre Theresa Tam, administratrice en chef de l’ASPC, a dévoilé une nouvelle modélisation «optimiste, mais prudente» dans les prochaines semaines.
Les données au niveau national indiquent que le nombre de cas positifs à la COVID-19 est 10 fois plus élevé chez les personnes non vaccinées. Pour ce qui est des hospitalisations, le nombre est 36 fois plus élevé.