TELUS: «Le moral des employés est au plus bas»
Frédéric Marcoux
Les employés de TELUS ont l’impression que l’entreprise abandonne le Québec, en raison de ses récentes décisions.
Pas moins de 571 employés du géant des télécommunications au Canada ont reçu dernièrement une offre les invitant à quitter l’entreprise en échange d’une compensation financière. Cela s’ajoute aux 700 offres de départ faites par TELUS le mois dernier.
En entrevue à LCN, le président du Syndicat québécois des employés de TELUS – une section locale du SCFP, Luc Pouliot, a déploré la situation.
«C’est vraiment pour se débarrasser des emplois syndiqués au Québec et au Canada, a-t-il dit. Il se passe la même chose dans l’ouest [canadien]. C’est pour envoyer les emplois outre-mer où est-ce que nos données, notre sécurité des données n’est pas garantie.»
«On ne comprend pas du tout la stratégie [de se désengager du Québec], sauf pour faire des économies à court terme, à courte échelle, a-t-il ajouté. En se débarrassant de l’expertise des gens du Québec que ça fait une centaine d’années qu’on fait de la télécommunication, c’est sûr qu’on ne pourra pas offrir la même qualité de service.»
«Ils ne voient plus d’avenir»
La décision de TELUS touche plusieurs employés de l’est du Québec.
«Le moral est à son plus bas, a indiqué M. Pouliot. La mobilisation est complètement à terre. Les gens voient le chèque qui passe et quittent le navire. Ils ne voient plus d’avenir dans cette entreprise.»
Le président du syndicat demande à l’employeur de revoir son modèle d’affaires.
«Est-ce que c’est une vente de feu ? Est-ce qu’on veut vendre l’entreprise ? Est-ce qu’on ne veut plus de servir de clients au Québec ? C’est vraiment difficile à voir où l’entreprise s’en va avec ce modèle, sauf pour faire plaisir aux actionnaires à court terme aux dépens de la clientèle et des employés», a-t-il conclu.