Télé nostalgie: Les précieux moments de l’enfance d'Alice Morel-Michaud

Alice Morel-Michaud a des images plein la tête quand on lui demande de parler de son enfance passée devant la télé. Et ce sont les productions de nos vedettes et de nos artisans qui lui ont créé une grosse banque de souvenirs...

Alice, quel est le rendez-vous télé qui t’a le plus marquée?

On parle souvent de la génération Passe-Partout, mais moi, j’étais la génération Cornemuse! Je me souviens d’envoyer des becs à Danielle Proulx tous les jours à travers ma télé. J’ai plus tard eu la chance de travailler avec certaines comédiennes de l’émission, comme Sophie Bourgeois et Valérie Blais. Chaque fois, j’étais très impressionnée.

Quels sont tes plus beaux souvenirs télé associés à l’enfance?

J’ai un souvenir très précis de regarder l’émission Bonjour, Madame Croque-Cerise alors que j’étais toute petite. Pour certains épisodes, ils invitaient des enfants à faire des bricolages. C’est à ce moment que j’ai compris que c’était possible pour quelqu’un de mon âge d’être «dans» la télé. Mon monde n’a plus jamais été le même! J’ai fait mes premiers pas sur un plateau de tournage quelques années plus tard...

Regardais-tu beaucoup la télé lorsque tu étais toute jeune?

Oui! C’étaient des moments précieux avec mes parents et ma grande sœur. Encore maintenant, quand on se retrouve en famille, on fait souvent référence aux émissions de notre enfance. On chante parfois en chœur le thème de La Maison de Ouimzie ou du Monde de Charlotte.

Dirais-tu qu’il y a un personnage qui t’a influencée?

Je rêvais d’être Julie-Pier, le personnage principal de La boîte à lunch. Évidemment, je voulais des bons lunchs comme elle, mais je voulais surtout faire une émission comme elle! Je la trouvais tellement grande. Elle m’a définitivement inspirée à devenir comédienne.

Y a-t-il un personnage pour les jeunes que tu aurais aimé jouer?

J’ai adoré l’univers éclaté de Dans une galaxie près de chez vous. J’étais sûrement beaucoup trop jeune pour comprendre toutes les blagues, mais c’était une émission qu’autant ma sœur et moi que mon père adorions. J’aurais eu beaucoup de plaisir à me joindre à l’équipage du Romano Fafard pour quelques épisodes.

Quel univers voudrais-tu faire découvrir aux enfants?

Je pense que les émissions jeunesse les plus marquantes sont celles qui mélangent la réalité et la magie. Le chien magique de Macaroni tout garni, par exemple, ajoutait un élément merveilleux au quotidien des personnages. J’ai eu l’immense privilège d’insuffler de la magie aux jeunes enfants à mon tour en faisant partie de la distribution de Kaboum. C’était un terrain de jeu immense pour moi.

En terminant, que penses-tu de la télé jeunesse d’aujourd’hui?

Je pense que notre télé jeunesse n’a pas tout l’amour qu’elle mérite. Elle devrait occuper une place plus importante dans notre univers télévisuel québécois parce qu’elle sert de première accroche à notre culture. C’est par la télé que je me suis d’abord intéressée à l’art qu’on crée ici et que j’ai développé un sentiment d’appartenance à ce qu’on produisait chez nous [...] J’aimerais qu’on se donne comme mission de réinvestir dans cette partie cruciale de notre culture.

Alice Morel-Michaud défend le rôle-titre de la série à l’humour noir Qui a poussé Mélodie? disponible au video.telequebec.tv.