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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

«Taxe carbone» québécoise: PSPP promet de baisser le prix de l'essence à la pompe pour l'harmoniser avec les autres provinces

Photo fournie par ASSEMBLÉE NATIONALE
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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2025-05-20T22:02:06Z
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Paul St-Pierre Plamondon prend un premier engagement électoral: il promet d'harmoniser le prix à la pompe avec les autres provinces canadiennes. Mais pas question d’abolir la «taxe carbone», disent en chœur les élus à Québec.

Selon un sondage Léger-Le Journal-TVA publié mardi, 56% des Québécois veulent mettre fin au système de tarification de la pollution, qui entraîne une hausse de 8 à 10 sous le litre sur la facture d’essence.

Malgré cette forte volonté populaire, tous les partis représentés à l’Assemblée nationale refusent de sortir du marché du carbone. Seul le conservateur Éric Duhaime promet d’y mettre la hache.

Le Parti Québécois s'engage toutefois à intervenir autrement. «On prend l’engagement de réduire cette iniquité avec les provinces», a déclaré le chef péquiste, en tête dans les sondages.

Mardi, cela représentait une différence d’environ 15 sous le litre en moyenne avec l’Ontario, mais le PQ table plutôt sur une réduction allant de 7 à 14 sous. 

Plusieurs scénarios sont sur la table. Pour y arriver, un gouvernement St-Pierre Plamondon pourrait éliminer ou réduire la TVQ imposée sur l’essence. Il pourrait aussi intervenir sur la taxe sur les carburants ou payer une indemnité aux consommateurs.

Le PQ estime le coût de la mesure entre 800 M$ et 1,5 G$, selon la hauteur de la compensation.

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Finances publiques

Malgré un déficit de 13 G$ dans le plus récent budget du Québec, le chef péquiste plaide que les citoyens et les entreprises ont besoin d’oxygène.

Des Québécois n’ont pas les moyens d’acheter des véhicules électriques ou accès à du transport en commun. «On ne peut pas les étouffer financièrement», plaide-t-il.

De la même façon, si l’énergie coûte moins cher ailleurs en Amérique du Nord, les entreprises québécoises ne seront plus «concurrentielles», estime M. St-Pierre Plamondon.

Unanimité à Québec

Cependant, les élus à Québec appuient unanimement le maintien du marché du carbone en dépit de l’abandon de la taxe sur le carbone par Mark Carney ailleurs au pays.

«On a un défi pour faire connaître les mesures qui sont financées à travers ce fonds d’électrification», a notamment commenté le ministre de l’Environnement, Benoit Charette.

Mais le ministre caquiste se laisse une petite porte de sortie. Il n’est pas question de laisser tomber le système «à ce moment-ci», dit Benoit Charette, tout en s’engageant à tenir compte de l’évolution de la conjoncture.

Duhaime veut l’abolir

De son côté, le chef conservateur, Éric Duhaime, a sauté sur l’occasion pour rappeler que son parti est le seul à vouloir abolir ce coût sur la pollution.

«Malheureusement, la majorité des Québécois n’est pas représentée présentement à l’Assemblée nationale» sur cet enjeu, a-t-il déclaré en conférence de presse.

Pour lui, les retombées ne justifient pas le montant payé par les contribuables, alors que même les États-Unis délaissent les mesures de réductions des GES.

«Il faut avancer avec la parade, mais on ne peut pas se mettre en avant puis penser qu’avec l’argent des Québécois, on va faire une différence significative à l’échelle mondiale», dit-il.

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