Tarifs sur l’automobile: «Pour monsieur Carney, politiquement, c’est du pain béni»

La campagne du chef libéral Mark Carney risque de bénéficier des annonces de tarifs douaniers par Donald Trump, dont ceux annoncés mercredi qui visent l'industrie automobile, selon le chroniqueur Antoine Robitaille.

«Pour monsieur Carney, politiquement, c’est du pain béni, dit-il, lors du segment "Ça fait débat" du TVA Nouvelles de midi. Ça lui permet d’enfiler l’habit du premier ministre et d’être plus que le chef du Parti libéral.»

M. Robitaille estime même que le premier ministre aurait pu utiliser encore davantage cette situation en invitant tous les chefs de partis à une réunion pour en discuter.

Lors de la campagne électorale provinciale de 2018 au Québec, lors du premier mandat de Donald Trump, le candidat du Parti Québécois, Jean-François Lisée, avait eu recours à une stratégie similaire pour faire face à des menaces tarifaires.

«Il avait dit "il faut tous aller à l’UPA en solidarité avec l’UPA" et là tous les autres chefs de parti avaient dû mettre en pause leur journée de campagne et il avait eu l’air d’avoir une sorte de leadership», mentionne le chroniqueur.

Cependant, l’omniprésence des tarifs douaniers et de la guerre tarifaire dans le discours public fait de l’ombre sur les autres enjeux qui touchent directement le Québec.

«Je veux vraiment dire que c’est bien que monsieur Legault ait déposé sa liste, affirme Antoine Robitaille. Globalement, avec Trump qui bouleverse la campagne électorale, ça nuit, je trouve, à l’attention qu’on porte aux intérêts du Québec dans cette campagne.»

«On a vu hier que Pierre Poilievre a bien voulu s’engouffrer dans l’espèce de faille de monsieur Carney qui ne semble pas très intéressé au français et au Québec, ajoute-t-il. Il en a mis vraiment beaucoup. Poilievre a fait son discours du jour de la dernière folie trumpienne donc ça a peut-être un peu occulté son annonce.»

Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus