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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Tarifs douaniers sur l’aluminium: Trump sera-t-il forcé de plier?

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Photo portrait de Yannick Beaudoin

Yannick Beaudoin

2025-09-08T18:28:56Z
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Les Américains devront plier tôt ou tard sur les tarifs douaniers imposés sur l’aluminium canadien, car ils auront bientôt besoin de cette matière première qu’ils sont incapables de produire à grand volume, estime la ministre fédérale de l’Industrie, Mélanie Joly.

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Selon le président et chef de la direction de l'Association de l'aluminium du Canada (AAC), Jean Simard, il est vrai que la pression va augmenter de plus en plus sur l’administration Trump au cours des prochaines semaines en lien avec les droits de douane de 50% sur l’aluminium.

«Les cycles d'inventaire font en sorte qu'en arrivant au mois de septembre, il ne restait pratiquement plus d'aluminium qui était entré aux États-Unis à un tarif de 25% ou avant ça, hors tarifs. Alors ils ont grugé les réserves et là, ils arrivent avec des intrants de production qui vont leur coûter extrêmement cher, ce qui va mettre beaucoup de pression sur le secteur manufacturier américain pour obtenir de la Maison-Blanche des démarches visant à réduire cette pression-là, donc à négocier une entente avec le Canada», a expliqué M. Simard en entrevue à TVA Nouvelles.

Capture d'écran LCN
Capture d'écran LCN

Néanmoins, l’industrie de l’aluminium n’affiche pas un optimisme à tout casser face à l’avenir de ce secteur.

«Je pense que le mot “normal”, c'est un mot qui n'existe plus dans notre univers, en Amérique du Nord. Ça va être une autre normalité. On n'est pas seuls, il y a d'autres pays qui exportent de l'aluminium vers les États-Unis. Les Américains vont probablement tracer ce qu'on appellerait un mur tarifaire à travers le monde, prétextant que c'est la seule façon de repartir la capacité manufacturière chez eux. C'est un geste beaucoup plus politique que basé sur des données économiques robustes», croit Jean Simard.

Il reste à voir comment les États-Unis traiteront le Canada et son aluminium dans cette politique protectionniste à long terme, se questionne le président et chef de la direction de l’AAC.

«Est-ce qu'on va avoir une exemption tarifaire? Est-ce qu'on va avoir un traitement tarifaire différé? Est-ce qu'on va retourner au régime de l'accord de libre-échange à l'intérieur duquel l'aluminium est une composante extrêmement importante? On ne sait pas au moment où on se parle», soutient-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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