Tarifs douaniers: le port de Bécancour comme atout

Avec l'imposition des tarifs américains qui s'annoncent, des entreprises tentent d'élargir leurs horizons pour développer de nouveaux marchés. Bécancour est particulièrement bien positionné pour les aider avec son port.

Depuis près de 40 ans, l'Aluminerie de Bécancour utilise le quai B5 du port de Bécancour, principalement pour recevoir des matières premières. «90-95% des activités au port, c'est pour du matériel entrant. Assurément il y a un potentiel. Et il y a un potentiel pour exporter», explique le président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour, Donald Olivier.

L'ABI pourrait utiliser ce même quai pour exporter son aluminium. La Société du parc industriel renégocie justement en ce moment avec l'aluminerie son bail pour son utilisation, avec une attention particulière pour les possibilités d'exportation. Ces pourparlers arrivent à point dans le contexte des tarifs américains. «C'est à eux de définir comment ils souhaitent orienter leur modèle d'affaires. Puis assurément ils suivent ça attentivement. Et puis, ils ne peuvent pas réagir à chaque journée de la déclaration qui peut sortir la journée même!» précise M. Olivier.

L'ABI n'a pas voulu commenter. Par écrit, l'entreprise précise: « notre chaîne logistique fait partie des informations sensibles pour le marché.»

D'autres entreprises du parc industriel comme Viterra, Cepsa ou encore Olin pourraient également développer de nouveaux marchés. «Peu importe l'issue dans les prochains mois, je pense qu'on va être marqué au fer rouge de cet épisode-là. Et on va toujours être plus conscient des possibilités qu'on a. Parce qu'il n'y a pas de magie. Si on n'exporte pas aux États-Unis, on exporte ailleurs dans le monde. Ça ne se fera pas en avion, Ça va être par bateau.», conclut M. Olivier.

Le port de Bécancour a également des projets d'expansion avec l'ajout du quai B6, prévu en 2027, qui pourrait augmenter les possibilités de stockage et d'exportation pour le port.