Tarifs douaniers de Trump: le Mexique partage sa recette avec le Canada
AFP
La présidente du Mexique, qui a obtenu un sursis jusqu’à octobre concernant l’imposition des droits de douane américains, a rencontré mardi des responsables d’Ottawa pour partager sa recette face à Donald Trump.
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Le Mexique et le Canada ont choisi des approches différentes dans leurs négociations avec l’administration Trump, afin d’éviter des surtaxes punitives sur leurs produits.
Claudia Sheinbaum a expliqué qu’elle évitait «la confrontation» avec le président américain lors de leurs discussions. Elle a obtenu un sursis de 90 jours avant l’imposition prévue d’un taux de 30% sur les exportations mexicaines vers les États-Unis.

Pour le Canada, Donald Trump a relevé de 25 à 35% les droits de douane qui doivent prendre effet le 7 août, sauf s’ils sont couverts par l’accord de libre-échange trilatéral avec le Mexique.
Trump a jugé qu’un accord sur les surtaxes serait «très difficile» si Ottawa reconnaissait la Palestine, comme le premier ministre Mark Carney l’envisage. Et il a également accusé le Canada de ne pas en faire assez pour juguler le flot de fentanyl et d’autres drogues entrant aux États-Unis, en plus d’avoir «riposté avec ses propres droits de douane».
«Ils paient un droit de douane de 35% et pas le Mexique. Nous allons partager nos expériences, ils veulent savoir comment le Mexique en est arrivé à ces résultats», a déclaré mardi à la presse le ministre de l’Économie mexicain, Marcelo Ebrard, avant de rencontrer le ministre des Finances, François-Philippe Champagne.
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«Nous renforçons la relation entre nos pays», a écrit dans X Mme Sheinbaum, qui a reçu M. Champagne ainsi que la cheffe de la diplomatie canadienne, Anita Anand.
Malgré le délai dont il bénéficie, le Mexique reste néanmoins touché par des surtaxes sur l’automobile et la sidérurgie.