Tarifs douaniers: Bessent a parlé au patron de Walmart après les critiques de Trump

Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a déclaré dimanche s'être entretenu avec le patron de la chaîne d'hypermarchés Walmart, après que Donald Trump a publiquement appelé l'entreprise à «absorber» l'augmentation des coûts engendrée par ses droits de douane.

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Le plus grand distributeur américain a averti jeudi, lors de la publication de ses résultats trimestriels, qu'au moins une partie des droits de douane imposés par M. Trump serait répercutée sur les consommateurs, et que les hausses de prix deviendraient de plus en plus notables dans les semaines à venir.

«Nous ferons de notre mieux pour maintenir nos prix aussi bas que possible, mais compte tenu de l'ampleur des droits de douane, même aux niveaux réduits annoncés cette semaine, nous ne sommes pas en mesure d'absorber toute la pression», a déclaré Doug McMillon, le patron du groupe.

À la suite de ces déclarations, M. Trump a lancé sur son réseau Truth Social samedi que Walmart «devrait ARRÊTER d'essayer de blâmer les droits de douane pour justifier l'augmentation de ses prix».

«Ils devraient, comme on dit, "ABSORBER LES DROITS DE DOUANE" et ne RIEN facturer aux consommateurs», a-t-il ajouté, tout en lançant un avertissement: «Je surveillerai».

Scott Bessent a assuré dimanche sur la chaîne américaine CNN qu'il avait «parlé hier à Doug McMillon, avec qui (il) entretient de très bonnes relations, pour comprendre ce qu'il avait à dire».

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«Walmart absorbera donc une partie des droits de douane. Une partie pourrait se répercuter sur les consommateurs», a-t-il déclaré, tout en faisant valoir que la baisse de l'inflation et les réductions d'impôts proposées par M. Trump soulageraient le portefeuille des consommateurs.

Les propos de M. Trump contre Walmart tranchent avec ses récents commentaires sur les hausses de prix causées par ses surtaxes douanières punitives, en particulier celles imposées à la Chine, principal partenaire commercial des États-Unis.

Au début du mois, le président américain avait écarté les craintes de pénurie en déclarant que les enfants pourraient avoir «deux poupées au lieu de 30» et que peut-être que ces «deux poupées coûteront quelques dollars de plus que d'habitude».

Depuis, Washington et Pékin ont annoncé une trêve, les États-Unis acceptant d'abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine a réduit les siennes à 10% sur les biens américains.