Tarifs de Trump: pas le moment d’imposer une hausse marquée des frais de recyclage aux entreprises québécoises, selon le PLQ

Dans le contexte d’une guerre commerciale avec les États-Unis, le moment est mal choisi pour imposer une hausse marquée des frais de recyclage aux entreprises québécoises qui refileront la facture aux contribuables, estime le Parti libéral. Le ministre Benoît Charrette réplique que son gouvernement n’y est pour rien. 

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«Avec l'incertitude créée par les tarifs américains, on n'a pas besoin de se tirer dans le pied nous-mêmes en s'imposant des tarifs caquistes liés à la collecte sélective!», a pesté mercredi la députée libérale Virginie Dufour à l’Assemblée nationale.

C'est qu'un repas au restaurant coûtera bientôt plus cher... en raison du recyclage! 

Les grandes chaînes québécoises de restauration voient leur contribution à la collecte sélective tripler cette année et n’auront d’autre choix que de refiler une partie de la note aux Québécois, a révélé notre Bureau parlementaire.

Depuis le 1er janvier, la réforme du recyclage est officiellement en branle. 

Les entreprises sont désormais entièrement responsables des produits emballés, des contenants et des imprimés qu’ils mettent en marché. 

Mais la tarification imposée par Éco Entreprises Québec, le nouveau gestionnaire du système de collecte sélective désigné par le gouvernement Legault, est «abusive» et «inéquitable», dénoncent d’une même voix les principales chaînes de restaurants du Québec.

Les oeufs et le sirop d'érable 

« On va payer plus cher chez Benny et Saint-Hubert à cause de la collecte sélective», déplore la libérale. 

Elle ajoute que les producteurs agricoles voient eux aussi leur facture tripler, ce qui est de bien mauvais augure pour les consommateurs québécois. 

«Qu'est-ce que le ministre de l'Environnement va faire pour que les cartons de lait, les douzaines d'oeufs et nos cannes de sirop d'érable n'augmentent pas aussi?»

Benoît Charette a dû admettre que certains groupes ont été effectivement étonnés de l’ampleur de la hausse des tarifs de recyclage. 

«Mais ce qu'il faut savoir, c'est que ce n'est pas le gouvernement du Québec qui gère ce système-là, ce sont les producteurs eux-mêmes, à travers Éco Entreprises Québec, qui ont déterminé la grille tarifaire», a-t-il plaidé mercredi.

Malgré tout, le ministre de l’Environnement s’est dit ouvert à modifier la règlementation pour permettre à l’organisme d'étaler le versement des paiements imposés aux entreprises québécoises.

«Éco Entreprises Québec devrait nous transmettre dans les prochaines semaines des recommandations à ce niveau-là et on sera là pour aider», a-t-il promis.