Tarifs chinois suspendus: «Donald Trump a été obligé de reculer», dit Philippe Léger
TVA Nouvelles
Le président des États-Unis, Donald Trump, a été contraint de reculer sur ses imposants tarifs douaniers imposés à la Chine en raison de nombreux facteurs qui ont joué en sa défaveur ces dernières semaines, selon le chroniqueur Philippe Léger.
Les deux puissances économiques ont annoncé conjointement lundi matin qu’elles allaient suspendre pour 90 jours les surtaxes de 115% qu’elles s’étaient mutuellement imposées pour les faire descendre au niveau où ils étaient il y a quelques mois, soit de 30% des États-Unis envers la Chine et de 10% de la Chine aux États-Unis.
«Dans un monde normal, des tarifs de 10% et 30% entre des pays comme les États-Unis et la Chine, ce serait déjà majeur, explique Philippe Léger, à l’émission Le Québec matin. Quand les deux plus grandes forces économiques mondiales se livrent une guerre commerciale, on est obligé de porter attention.»
Selon le chroniqueur, Donald Trump a imposé des tarifs douaniers à l’ensemble de la planète, dont ceux de 145% envers la Chine, pour «remettre de l’ordre» dans les échanges commerciaux des États-Unis, qu’il considère comme étant désavantageux pour son pays.
Cependant, la réalité l’a rattrapé.
«Ils regardent la réaction des marchés, le prix du Yen, le prix du dollar, le prix du pétrole et la réaction de tout le monde, mentionne M. Léger. Ce qu’on voit dans les sondages aux États-Unis, c’est que le taux d’approbation de Donald Trump diminue en dessous de 40%, ce qui est historiquement bas pour un président après 100 jours au pouvoir.»
«Tout ça prit en compte, Donald Trump a été obligé de s’entendre avec les Chinois, ajoute-t-il. Ce qu’il y a dans l’entente, on verra, mais c’était un peu obligatoire parce qu’à la fois en Chine qu’aux États-Unis, on commençait à voir des impacts sur l’inflation et sur le prix globalement de tout ce qui se passe aux États-Unis.»
Le président américain devrait d’ailleurs multiplier les annonces au cours des prochaines semaines, selon lui.
«C’est un peu le début, avance M. Léger. La semaine dernière, c’était la Grande-Bretagne. Après le Brexit, ça fait très longtemps qu’elle veut s’entendre avec les États-Unis. C’est ce que Donald Trump veut, soit d’en faire une nouvelle chaque fois et de pouvoir dire qu’il s’est entendu avec un pays. La question, c’est si ce sera notre tour bientôt? Ça, on verra.»
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