Taïwan réduit ses manœuvres militaires en raison de l’arrivée du typhon Gaemi

AFP
Taïwan a annulé mardi certains exercices de ses manœuvres militaires annuelles en prévision de l'arrivée du typhon Gaemi, qui doit toucher terre mercredi, a annoncé le ministère de la Défense de l'île.
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Les manœuvres Han Kuang, qui ont débuté lundi pour une durée de cinq jours, se déroulent chaque année à balles réelles.
Elles sont destinées à préparer l'armée taïwanaise à une invasion potentielle de la Chine, qui revendique l'île comme une partie de son territoire.
Le typhon Gaemi, qui s'accompagnera de fortes précipitations et de vents violents, est actuellement de force moyenne avec des vents soufflant à 144 km/h, selon les services météorologiques taïwanais. Il pourrait toucher terre dans le nord-est de l'île.
Des «ajustements seront effectués en fonction des conditions météorologiques lors de nos manœuvres», a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Sun Li-fang, sur une base aérienne à Hualien, dans l'est du territoire.
«Actuellement, l'impact du typhon est plus évident dans la région orientale et nous allons ajuster certains exercices maritimes et aériens en fonction de son évolution», a-t-il ajouté.
Deux mois après son investiture, le président Lai Ching-te a assisté mardi, vêtu d'une tenue militaire, à un exercice de simulation de sauvetage d'un grand nombre de victimes sur la base aérienne de Hualien.
«Tous les frères et sœurs de l'armée sont des membres des forces de combat importants pour la sauvegarde de la sécurité nationale», a-t-il déclaré lors de son passage à Hualien, selon un communiqué publié par la présidence. «J'espère que nous pourrons continuer à améliorer nos capacités de combat, non seulement pour rassurer la population, mais aussi pour montrer au monde notre détermination à protéger le pays», a-t-il déclaré.
Le président, farouche défenseur de la démocratie taïwanaise, est qualifié de «dangereux séparatiste» par Pékin.
Ces dernières années, la Chine a intensifié les pressions militaires et politiques autour de Taïwan, tout en musclant sa rhétorique, parlant d'une «unification» qui est «inévitable».
Les tensions dans le détroit de Taïwan se sont encore accrues après l'investiture de Lai Ching-te le 20 mai.
Trois jours après sa prestation de serment, Pékin a procédé à d'importantes manœuvres militaires autour de Taïwan, mobilisant des navires et des avions militaires chargés de munitions réelles, en affirmant qu'il s'agissait d'une «punition sévère» contre les «séparatistes».