Où trouver de l'alcool quand les tablettes de la SAQ sont vides?

Geneviève Quessy | Agence QMI
Même s'il est moins facile de trouver nos alcools préférés à la SAQ en ce moment, il sera tout à fait possible de trinquer à Noël assurent des acteurs de l’industrie. Cidre, vin, bière et même spiritueux, promettent-ils, il y a plusieurs façons de s'en procurer, ailleurs qu'à la société d'État.
Selon Stéphane Lacasse, directeur affaires publiques de l'Association des détaillants en alimentation du Québec (ADAQ), les épiceries ne manquent pas de vin, de cidre, ni de bière. «Pour les vins importés, qui doivent transiter par la SAQ, nos détaillants avaient fait des provisions puisqu'on voyait venir la grève. Les produits québécois nous sont vendus directement par le producteur, donc on n'en manquera jamais. C'est l'occasion de les découvrir!»
Aller directement chez le producteur, c'est aussi une façon de s'approvisionner en bonnes bouteilles. Michel Jodoin est cidriculteur et distillateur à Rougemont. «Les gens viennent acheter cidre et spiritueux sur place, 7 jours sur 7. Ils trouvent des produits de spécialité, non disponibles à la SAQ. C'est le temps de prendre l'air, faire une petite virée, pour encourager les producteurs québécois.»
La plupart des distilleries sont ouvertes au public et vendent gin, vodka et autres spiritueux sur place. «On trouve cette information sur le site internet de Distilleries du Québec, il faut juste s'informer à l'avance. De notre côté on n'a pas de magasin, mais on organise des journées portes ouvertes», dit Francis Bluteau, propriétaire de la distillerie Blue Pearl, située dans Hochelaga.
Jason Bussières, propriétaire de la Brasserie artisanale Albion, à Joliette, invite aussi les gens à se rendre dans les microbrasseries. «On aime rencontrer nos clients! Les microbrasseries ont des salons de dégustation et une section magasin où on peut acheter des canettes ou des bouteilles. Ici, on vend aussi la bière en cruchon.»
La plupart des vignobles sont ouverts, en pleine production de leur vin. «Les vignerons sont heureux de recevoir de la visite. Environ 28 % de la production de vin québécois est vendue directement à la propriété», mentionne Louis Deneault, du Vignoble Sainte-Pétronille, président du Conseil des vins du Québec (CVQ).
Autre solution originale? Acheter une bouteille dans un restaurant, pour emporter. «Il suffit d'acheter un aliment, et on peut repartir avec des bouteilles de vin, de cidre ou de bière, mais pas de spiritueux. C'est intéressant, car on a accès à la carte de vin du resto, différente de ce qu'on trouve à l'épicerie», explique Martin Vézina, directeur affaires publiques de l'Association Restauration Québec (ARQ).
Du côté des agences d'importation privée, où l'on peut acheter du vin sur commande à la caisse, le topo est toutefois moins rose. Gaëtan Beaupré, propriétaire de l'agence Vignôme, à Terrebonne, préfère ne rien promettre à ses clients. «En ce moment, on n'est pas capable de donner une date de livraison puisque tous nos produits doivent transiter par la SAQ.» Alors, si on n'est pas pressé, les agences peuvent être une option.