Symphorien fait courir les nostalgiques au théâtre
L’adaptation du populaire téléroman diffusé sur les ondes de TVA connait un vif succès au théâtre

Cédric Bélanger
Même si 45 ans se sont écoulés depuis la diffusion du dernier épisode à Télé-Métropole, Symphorien n’avait pas été oublié par le public québécois, comme ont pu le constater les artisans de l’adaptation pour le théâtre du populaire téléroman des années 1970.
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À chaque fois que les rideaux s’ouvraient sur la scène du Théâtre du Vieux-Terrebonne, cet été, et découvraient le décor, semblable à celui de l’époque à la télé, la foule applaudissait, raconte le producteur Martin Leclerc.
«Les gens sont émus et nostalgiques à la vue du décor. Pour les comédiens, c’est assez rare, et tout un stimuli», dit-il.
«Les gens veulent voir Symphorien », ajoute François Chénier, qui succède à Gilles Latulippe dans les habits du célèbre concierge. «(Les auteurs) Louis Saïa et Pierre Huet ont réussi à recréer l’atmosphère.»
La succession de Gilles Latulippe est tout aussi enthousiaste, selon le comédien. «J’ai de belles photos avec la femme de M. Latulippe dans mes bras. J’ai rencontré son fils aussi et ils ont adoré le spectacle.»
Tant et aussi longtemps
La réponse a également été bonne à la billetterie, affirme le producteur. Même si 14 des 35 représentations prévues ont été annulées parce que trois comédiens ont attrapé successivement la COVID-19, c’était plein presque tous les soirs pour les retrouvailles avec Symphorien, Éphrem (Martin Héroux) et Mmes Sylvain (Michelle Labonté) et Lespérance (Nathalie Mallette).
Les ventes pour la tournée québécoise automne-hiver sont aussi à la hauteur des attentes. À Québec, en fin de semaine, plus de 4000 places ont trouvé preneurs pour les quatre représentations à la salle Albert-Rousseau.
«C’est de même partout. On parle de deux ou trois représentations dans les différents marchés où la tournée s’arrête», dit Martin Leclerc, qui annoncera éventuellement des dates à l’été et l’automne 2023.
Après 2023? «Si l’engouement est là, nous allons être présents tant et aussi longtemps qu’on va pouvoir le faire.»
Un retour à la télé?
En coulisses, on chuchote même que l’idée d’une nouvelle mouture de Symphorien pour la télé commence tranquillement à faire son chemin.
«Il est tôt pour en parler, mais ce serait le fun», indique François Chénier, en ajoutant qu’il faudrait alors respecter l’ADN de Symphorien et ne pas tenter d’actualiser le propos à notre époque.
«On se tirerait dans le pied. Ce qui marche au théâtre, c’est l’authenticité de l’affaire. Les gens reconnaissent les personnages qu’ils aimaient. C’est à ça qu’il faut s’en tenir, je pense.»
Symphorien sera à la salle Albert-Rousseau, du 16 au 18 septembre, et à l’Étoile de Brossard, les 22 et 23 novembre. Pour toutes les dates : www.symphorienlapiece.com.