«Swatting» et menaces d’attentats à la bombe aux États-Unis: un homme de 26 ans plaide coupable

AFP
Un citoyen roumain a plaidé coupable d'avoir provoqué des descentes de police injustifiées chez des dizaines de responsables et d'élus américains, une pratique appelée «swatting», et proféré des menaces d'attentats à la bombe, a annoncé le ministère américain de la Justice lundi.
Thomasz Szabo, 26 ans, a été extradé de Roumanie en novembre 2024. Il risque jusqu'à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs et jusqu'à 10 ans pour les menaces impliquant des explosifs.
«L'accusé a mené, en réunion, une dangereuse campagne criminelle de "swatting",menaçant délibérément des dizaines de responsables du gouvernement avec des canulars violents et en visant l'infrastructure de sécurité de notre pays depuis un écran à l'étranger», a écrit la ministre de la Justice Pam Bondi dans un communiqué.
Apparu d'abord chez les adeptes des jeux vidéo, le terme «swatting» tire son nom des unités d'intervention d'urgence de la police américaine, les «SWAT teams». Il consiste à signaler aux forces de l'ordre une fausse urgence, en donnant l'adresse d'un lieu en particulier, pour qu'elles s'y déploient.
Les appels aux autorités de Thomasz Szabo et de ses complices portaient notamment sur de faux signalements de meurtre ou de suicide imminent au domicile de la victime, ou encore de prise d'otages, y compris d'enfants.
D'après le dossier, l'accusé a ouvert et modéré des groupes de discussion en ligne à partir de 2020, où les complices communiquaient. Parmi leurs faux signalements figure la menace de perpétrer une tuerie dans des synagogues new-yorkaises en décembre 2020, de faire exploser une bombe au Capitole, siège du Congrès américain à Washington, en janvier 2021, et «de tuer le président élu», précise le communiqué sans donner le nom de la cible.
Au moins 25 membres du Congrès ou leurs proches ainsi que d'anciens responsables de l'administration Trump, de la police et de la justice fédérales, ainsi que des journalistes et des institutions religieuses figurent parmi les victimes selon le ministère.
Le FBI a rapporté environ 600 épisodes de «swatting» aux États-Unis en 2023.