Surprise! Le système hybride a muselé McDavid

Jonathan Bernier
Limiter les Blue Jackets de Columbus à un but, c’est une chose. Tenter de contenir l’attaque des Oilers, avec Connor McDavid et Leon Draisaitl en tête, c’est une autre paire de manches. Le système hybride est mieux d’être bien rodé.
Or, c’est ce qu’ont réussi à faire les troupiers de Martin St-Louis en l’emportant 3 à 0 face aux finalistes de la coupe Stanley. Oui, le capitaine des Oilers et son fidèle complice allemand ont tourbillonné en territoire montréalais. Sauf que la plupart du temps, ils ont dû se contenter de la périphérie.
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Même en supériorité numérique, ce qui constitue son pain et son beurre, la formation albertaine ne s’est que très rarement approchée de Samuel Montembeault, auteur d’un jeu blanc de 30 arrêts. Le Tricolore a joué avec le feu en offrant aux Oilers trois occasions de déployer leur attaque massive, mais son losange n’a jamais craqué.
C’est plutôt le Canadien qui a pris le filet adverse d’assaut. Oui, il a souvent manqué de précision (33 de ses tirs ont été bloqué ou ont raté la cible), mais il a placé énormément de circulation près de Calvin Pickard.
Implication soutenue
C’est de cette façon que Brendan Gallagher a ouvert la marque, en faisant dévier un tir de Mike Matheson, dans la dernière minute de la deuxième période. Déjà un huitième but pour le petit guerrier qu’on disait sur une pente aussi descendante que la voie Camilien-Houde.
D’ailleurs, Gallagher a failli remettre ça une quinzaine de secondes plus tard, posté à peu près au même endroit.
Si le Tricolore a été en mesure de passer plusieurs minutes en territoire offensif, il le doit à l’implication physique de ses attaquants et à la pression appliquée sur les défenseurs des Oilers.
Sur le but de Gallagher, Juarsj Slafkovsky et Nick Suzuki ont effectué tout un boulot derrière le filet de Pickard. Se trouvant encore une fois au centre de Cole Caufield et d’Alex Newhook, Jake Evans a continué de donner des arguments à son agent dans la négociation de son prochain contrat.
Mention honorable à Emil Heineman, qui a terminé la rencontre avec cinq mises en échec.
Le sacrifice de Guhle
Les coéquipiers de Montembeault ont effectué de l’excellent boulot pour garder les attaquants des Oilers loin de lui. Ils se sont également assurés de bloquer leur part de tirs. Un sacrifice qui n’est pas sans risque.
Parlez-en à Kaiden Guhle, pour qui on a craint le pire au milieu du premier engagement lorsqu’il a bloqué la frappe d’Evan Bouchard. Le défenseur du Canadien a rapidement retraité au vestiaire avec ce qui semblait être une fracture ou une solide contusion au poignet droit.
Il semble qu’il y ait eu plus de peur de mal puisqu’il était de retour à son poste pour amorcer la deuxième période. Tant mieux parce que c’est lui qui a doublé l’avance des Montréalais dans la sixième minute du troisième engagement.
Une première cette saison
Un but qui a incité les visiteurs à ouvrir le jeu et appliquer plus de pression. Les hommes de St-Louis ne sont pas tombés dans le panneau. Ils ont continué de faire preuve de discipline en évitant les risques inutiles.
Ils ont su gérer le cadran.
Non, ce n’est pas un match qui passera à l’histoire. Ceux qui se sont déplacés au Centre Bell pour assister à un spectacle de McDavid sont probablement rentrés déçus à la maison. Mais le Canadien l’a emporté. C’est pas mal ça l’essentiel.
Avec une deuxième victoire de suite, il a égalé sa plus longue séquence de succès de la saison. Et trois gains en quatre matchs, ça ne s’était pas encore vu.