Surpopulation de cervidés au Parc national des Îles-de-Boucherville
TVA Nouvelles
Après la saga des cerfs de Longueuil, c’est au tour du Parc national des Îles-de-Boucherville d’être aux prises avec une surpopulation de cervidés.
À l’heure actuelle, on estime qu’il y a environ 250 bêtes de trop à cet endroit.
Alors que le gouvernement du Québec serait au courant de la situation, aucune piste de solution n’a été mise de l’avant pour pallier le problème.
Un expert en biologie de la faune qu’a consulté TVA Nouvelles n’est pas surpris de la situation et préconise l’abattage et la mise en valeur des cerfs pour en récolter la viande.
«Les conditions étaient propices depuis plusieurs années à avoir des densités augmentées. Je suis convaincu qu’on avait des indicateurs par le passé comme quoi la densité augmentait», mentionne Martin Saint-Laurent, professeur en écologie animale à l’Université du Québec à Rimouski.
«Ce n’est pas une situation très surprenante, je vous dirais. Les surpopulations de cervidés dans les secteurs où on a extirpé les grands prédateurs, c’est commun», ajoute-t-il.
De son côté la population ne semble pas s’opposer à l’abattage des bêtes si les experts jugent que c’est nécessaire pour préserver la faune et la flore du parc.
«Je ne suis pas contre l’abattage dans le sens où ce n’est pas une espèce qui est vulnérable. Si elle a besoin d’être régulée, [...] s’il n’y a pas de prédateurs, il faut trouver une solution», estime une citoyenne rencontrée dimanche par TVA Nouvelles.
«Je vais me fier à la parole des spécialistes. Donc si les spécialistes disent que c’est ça, bien c’est ça», témoigne un autre citoyen.
Un problème sur l'île de Montréal
D'ailleurs, le problème n’est pas seulement présent sur la Rive-Sud, mais il l’est également sur l’île de Montréal.
Selon un rapport de la Ville, le parc de Pointe-aux-Prairies devrait éliminer 50 des 64 cerfs qui y sont présents.
En mars dernier, ne voulant pas créer de tollé, la mairesse Valérie Plante affirmait qu'elle ne préconiserait pas l'abattage des cerfs du parc de l'Est de Montréal. À ce jour, la Ville n'a toujours pas proposé de solution et l'écosystème du parc continue de se dégrader.