Surenchères et promesses d’achat: un «engouement» sur le marché immobilier au Québec


Laurence Morin
Avec la baisse des taux d’intérêt, le marché immobilier au Québec est en pleine effervescence, autant dans les renouvellements hypothécaires que dans les achats de propriétés.
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«Il y a beaucoup d’engouement sur le marché immobilier, autant dans les renouvellements que dans les achats», confirme la courtière hypothécaire, Katy Provost, au micro d’Isabelle Maréchal à QUB radio et télé, diffusé simultanément au 99,5 FM à Montréal.
Celle-ci confirme que la surenchère immobilière et les promesses d’achat multiples font fureur sur le marché actuellement.
«Il y a beaucoup d’activités, explique Mme Provost. On revoit la surenchère et les offres multiples, chose qu’on ne voyait pas depuis un moment.»
Taux fixe ou variable?
Devant le marché actuel, plusieurs emprunteurs hésitent à choisir entre un taux fixe ou un taux variable pour leur hypothèque. Évidemment, cela dépend de la situation financière du client, la tolérance au risque et les prévisions sur le marché immobilier.
Pour le courtier Yanic Parent, le choix de taux est perçu comme un «pool de hockey» et cela demeure une démarche personnelle selon les besoins de chacun.
«Ça devient une histoire de seuil de tolérance aussi, ce qu’on souhaite faire à court et à moyen terme, insiste-t-il, en entrevue à QUB. On veut garder la propriété plusieurs années ou on veut s’en départir rapidement?».
Katy Provost est d'avis que cette décision est «du cas par cas». «Ça va vraiment dépendre de la situation du client et sa tolérance. Est-ce qu'on peut aller vers un taux variable? Est-ce que le paiement peut fluctué? Est-ce qu'on a la capacité que le paiement augmente?, questionne-t-elle.
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
La surenchère
Si la surenchère est de plus en plus populaire sur le marché actuel, Yanic Parent rappelle que ce n’est pas toutes les propriétés sur le marché qui se retrouvent en surenchère.
«Il y a des propriétés qui vont stagner aussi, qui vont demeurer sur le marché pour différentes raisons, précise-t-il. Les gens recherchent beaucoup le clé en main, donc des fois quand ce ne l’est pas, les gens freinent un peu.»
Le courtier recommande d’ouvrir ses horizons vers des propriétés un peu moins populaires, qui demandent soit des rénovations ou un coût plus dispendieux.
«Vous aurez peut-être une opportunité d’être seul et de pouvoir négocier avec le vendeur, souligne-t-il. [...] Quand on est quatre à négocier pour la même maison, on ne peut plus négocier. Ça devient impossible.»
Selon lui, il pourrait être plus avantageux de faire «des compromis» et de faire preuve de patience, à la place de miser sur la maison de rêve.
Et les banques?
Katy Provost confirme que les banques ont «beaucoup d’engouement» avec le marché immobilier actuel. Un esprit de compétition s’est installé entre les différentes banques, contrairement à l’année dernière.
«On voit beaucoup de compétition entre les banques à l’interne, étant donné que le marché était moins effervescent l’année dernière», note-t-elle.
Actuellement, la plupart des acheteurs se tournent vers la rénovation pour mettre au goût du jour certaines pièces de leur maison. «Il y a beaucoup plus de projets d’achat de rénovation pour venir pallier au manque d’inventaire sur le marché», conclut la courtière hypothécaire.