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L'article provient de TVA Nouvelles

Surdoses mortelles: plus de demandes d’aide au Lac-Saint-Jean

Photo fournie par Guillaume Bégin
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David-Alexandre Vincent | Agence QMI

2022-12-20T22:50:20Z
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Le décès de deux jeunes de Saint-Gédéon et Hébertville, au Lac-Saint-Jean, en raison d’une possible surdose de stupéfiants, il y a un mois, a poussé davantage de consommateurs de drogue à demander de l’aide.

L’organisme Travail de rue Alma, qui offre différents services pour soutenir les citoyens aux prises avec toute sorte de difficultés, a constaté que la mort de ces deux jeunes a contribué à sonner l’alarme auprès de certains utilisateurs de drogues. Certains ont choisi de consulter en reconnaissant que leur dépendance pouvait mener à des situations dangereuses.

«Ça nous a permis d’ouvrir le sujet avec différentes personnes parce que des fois c’est tabou, a mentionné en entrevue le directeur général de Travail de rue Alma, Guillaume Bégin. Il y en a qui consommaient avec confiance des produits qu’ils pensaient connaître et ils se disent que, finalement, il y a peut-être un danger.»

Un intérêt pour la naloxone

Une substance potentiellement plus puissante que le fentanyl, le protonitazène, avait été évoquée par la direction de la santé publique du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour expliquer ces morts par surdose. Un jeune adulte qui était originaire de Saint-Gédéon avait été retrouvé sans vie dans une chambre d’hôtel de Chicoutimi. Le second qui était d’Hébertville avait quant à lui terminé ses jours à l’hôpital.

L'utilisation d'un antidote comme la naloxone est fortement recommandée pour éviter des drames semblables.

Travail de rue Alma a reçu des demandes de plusieurs citoyens, parents d’adolescents inquiets et organismes qui ont souhaité en savoir plus.

«Des organismes continuent de faire de la sensibilisation, mais il y a des gens qui veulent avoir du fun. Ces organismes qui oeuvrent avec toutes sortes de clientèles se sont dit qu’ils peuvent peut-être aller plus loin et avoir de la naloxone avec eux, a indiqué Guillaume Bégin. Il y en a même qui ont voulu apprendre la manière d’utiliser l’antidote en cas de besoin et se sont procuré des trousses.»

Les municipalités de Saint-Gédéon et d’Hébertville avaient déjà entrepris des démarches de sensibilisation auprès des jeunes quelques jours après que les tragédies eurent été rapportées.

Du côté du Saguenay, Travail de rue Chicoutimi n’a pas remarqué une hausse des demandes d’aide. 

L’organisation a tout de même pris soin d’augmenter ses activités de sensibilisation afin de prévenir des situations tragiques dues à la consommation de certaines drogues.

Environ une quinzaine de morts par surdose sont rapportées chaque année au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

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