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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

SuperFrancoFête | «L’été de mes chansons» à l’Agora : «vive la musique, vive le Québec libre!»

Ariane Roy a été une des grandes vedettes du spectacle «L'été de mes chansons», vendredi, à l'Agora.
Ariane Roy a été une des grandes vedettes du spectacle «L'été de mes chansons», vendredi, à l'Agora. Photo Pascal Huot/Agence QMI
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2025-08-16T03:14:00Z
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Du fond du coeur, merci aux artistes de Québec! Si on conservera quelques souvenirs émus du spectacle L’été de mes chansons, qui lançait la SuperFrancoFête, vendredi soir, à l’Agora, c’est surtout grâce aux irrésistibles Ariane Roy, Lou-Adriane Cassidy et Hubert Lenoir.

«Vive la musique, vive le Québec libre!», s’est même exclamé celui qui s’offrait une rare excursion hors du studio où il se terre depuis trois ans pour travailler sur un album.

Sans chauvinisme, nos belles jeunesses de la capitale ont été les grandes vedettes de ce spectacle de belle qualité, marqué par quelques étonnants élans nationalistes dans la foule, mais auquel il a parfois manqué d’étincelles et d’émotion.

L’année dernière, la SuperFrancoFête avait frappé dans le mille en réunissant plusieurs générations d’artistes québécois pour célébrer la chanson francophone d’ici lors d’un grand spectacle sur les plaines d’Abraham.

Plaines de chansons avait été un succès sur toute la ligne. Récidiver en 2025 relevait de l'évidence.

La formule est restée à peu près la même et on a même réinvité certains artistes présents en 2024, en ajoutant une grosse pointure en Michel Rivard.

Michel Rivard et Matiu.
Michel Rivard et Matiu. Photo Pascal Huot/Agence QMI

Le décor était flamboyant et le site, accessible gratuitement, affichait complet, envahi par des milliers de spectateurs.

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Damien Robitaille a lancé le spectacle.
Damien Robitaille a lancé le spectacle. Photo Pascal Huot/Agence QMI

En outre, quelques jours après les résultats déprimants d’une étude qui montrait que les jeunes Québécois font la sourde oreille à notre musique, c’était réconfortant d’entendre la foule scander des «Damien, Damien» lorsque Damien Robitalle est arrivé sur scène pour chanter Paruline Parulineen début de soirée.

«Sacrament que c’est l’âge d’or»

Force est cependant d’admettre qu’il ne régnait pas la même ferveur que sur les plaines d’Abraham en 2024.

Malgré une très belle reprise de Chante encore, titre de Daniel Bélanger repris par Mon Doux Saigneur, Ariane Moffatt et Rose Perron, de Rau_Ze, et une impeccable Un trou dans les nuages par le toujours aussi parfait Michel Rivard, la première moitié du spectacle a paru plutôt lisse, sans réel moment d’émotion.

Rau_Ze, Ariane Moffatt et Mon Doux Saigneur.
Rau_Ze, Ariane Moffatt et Mon Doux Saigneur. Photo Pascal Huot/Agence QMI

A-t-on trop voulu miser sur des titres sortis récemment (il y en avait au moins une dizaine parue durant la dernière année au programme), donc forcément moins connus du public, au détriment de quelques classiques de plus? On peut aussi pointer du doigt des transitions qui nous laissait souvent en plan sans un son pendant plusieurs secondes, de quoi casser le rythme.

N’empêche, on a pu constater que la relève est belle et talentueuse. «On est là pour la même passion, c’est la chanson francophone. Sacrament que c’est l’âge d’or en ce moment», a d’ailleurs dit avec justesse Ariane Moffatt.

Énergie animale

Pas longtemps après, Ariane Roy lui a donné raison. Entourée de huit danseurs, elle a montré avec une énergie presque animale, en chantant Tous mes hommages et Agneau, qu’elle se classe déjà parmi nos meilleures bêtes de scène.

Sa meilleure amie Lou-Adriane Cassidy a ensuite chanté avec le même magnifique abandon son succès Dis-moi dis-moi dis-moi.

Lou-Adriane Cassidy
Lou-Adriane Cassidy Photo Pascal Huot/Agence QMI

Les Louanges a aussi reçu un accueil chaleureux quand il est passé chanter La nuit est une panthère, mais celui qui a soulevé l’Agora, c’est Hubert Lenoir et son désormais classique Fille de personne II.

Cet instant d’euphorie a permis de conclure en beauté par deux numéros collectifs : sur l’air de Je voudrais voir la mer d’abord puis avec un hommage au regretté Serge Fiori, pour lequel on a choisi de chanter Depuis l’automne.

Tous les artistes ont ensuite pris la pose sur la scène pendant qu’au parterre, des spectateurs scandaient «Le Québec, un pays!».

Dites donc, faudra-t-il prendre au sérieux cette renaissance du souverainisme chez les jeunes que constatent des sondages?

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