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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Sucez-vous votre pouce?

Coloriage, peluches: les adultes retombent en enfance!

Photo Adobe Stock
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Photo portrait de Richard Martineau

Richard Martineau

2025-08-19T04:00:00Z
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Ainsi, comme nous l’apprenait Le Journal ce week-end, de plus en plus d’adultes achètent des animaux en peluche.

Selon une psy, «ça peut être très confortable, relaxant et agréable» de se coucher avec un nounours en peluche.

«Il n’y a aucune raison pour que les adultes ne puissent pas profiter des avantages dont bénéficient les enfants...»

Idem pour les livres à colorier.

Avant, c’étaient exclusivement des enfants qui achetaient des livres à colorier. Maintenant, c’est la grande mode chez les adultes.

Allez chez Renaud-Bray, vous allez voir: c’est rempli de livres à colorier pour grandes personnes.

À quand des pyjamas à pattes pour adultes? Des doudous?

Ou des suces, tant qu’à faire?

ON RÉGRESSE!

On connaît les «adulescents», ces adultes qui se comportent comme des adolescents, qui ne veulent pas prendre trop de responsabilités, qui ont peur de s’engager émotivement et qui demeurent encore chez leurs parents.

Voici maintenant les «adubébés».

Des adultes qui se comportent comme des poupons.

Ils font du coloriage, couchent avec un nounours et écoutent des ASMR.

Connaissez-vous ça?

Ce sont des sons «doudounes» qui réconfortent, car ils rappellent notre petite enfance.

Des chuchotements, des papiers que l’on froisse, les ciseaux d’un coiffeur, le sifflement d’une bouilloire, les pages d’un livre qu’on tourne, des gens qui marchent sur du gravier, des babils d’enfants...

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De plus en plus d’adultes écoutent des balados d’ASMR (Autonomous Sensory Meridian Response) pour se déstresser. Paraît que ça les fait frissonner de plaisir. Et que ça chatouille leur cuir chevelu.

Le monde est de plus en plus complexe, inquiétant, menaçant. Partout, des militants anti-occidentaux aiguisent leurs couteaux.

Et nous, on fait quoi?

On régresse.

Comme le personnage principal du film L’étrange histoire de Benjamin Button, qui rajeunit au lieu de vieillir.

PAPA YO!

Vous souvenez-vous de l’époque pas si lointaine où les adultes étaient... des adultes?

Quand t’étais petit, tu ne pensais qu’à une chose: être enfin un adulte! Quitter la table des enfants pour la table des grands!

Enlever les roues d’appoint sur ton vélo et troquer tes culottes courtes pour un pantalon long!

Aujourd’hui, c’est l’inverse: les adultes suivent toutes sortes de thérapies bidon pour «renouer avec l’enfant en eux» et rester «jeunes» le plus longtemps possible.

C’est rempli de personnes grisonnantes qui s’habillent comme si elles avaient 20 ans.

Je ne dis pas que tu dois porter une p’tite veste de laine dès ton premier cheveu gris, mais entre ça et te faire des lulus ou porter un pantalon de cuir à 67 ans, il y a comme un juste milieu!

Devenir une figure d’autorité? Ah mon dieu, non, ça vieillit!

Je suis encore jeune, moi, je suis encore gogo! Vive les wokes! Defund the Police! Queers for Palestine!

Quand mes enfants étaient jeunes, je les faisais hurler de rire en faisant le rappeur.

«Je suis le papa Yo!» disais-je en me vissant une tuque sur la tête et en imitant la gestuelle des stars du hip-hop.

Aujourd’hui, des papas Yo, il y en a partout.

On est même rendus aux papas «Lo-lo».

Qui font du coloriage et dorment avec un petit lapin rose.

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