Des recherches sont toujours en cours au large de Terre-Neuve pour retrouver l’équipage du sous-marin touristique de l’épave du Titanic porté disparu depuis dimanche. 

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Le temps est un facteur important pour les explorateurs alors que les craintes grandissent. 

L’équipage dispose encore d’environ 50 à 70 heures d’oxygène en date de mardi, selon la compagnie OceanGate Expedition.

Selon Sébastien Pelletier, président des Plongeurs d’épaves techniques du Québec, plusieurs scénarios sont envisageables.

Trois scénarios possibles

«On pourrait parler d’une simple avarie technique, un problème électrique qui aurait engendré une perte de communication, tout en conservant les capacités de mobilité [de l’engin]», dit l’expert.

Ce scénario serait mineur et souhaitable, selon M. Pelletier.

Autrement, «on peut parler d’une infiltration d’eau et une panne complète de l’appareil, donc, l’appareil perd toute capacité de propulsion, capacité de communication».

Si la capsule est maintenue intacte, «l’équipage pourrait être en mesure d’activer le système de délestage, qui permettrait de faire une remontée jusqu’à la surface», selon M. Pelletier.

Cela voudrait dire que le submersible errerait à la surface en attente d’être secouru. 

«Le scénario le plus catastrophique est celui d’une implosion, donc c’est un scénario dramatique, une perte d’étanchéité majeure», ce qui engendrerait la mort quasi instantanée de l’équipage. 

Quelles sont leurs chances d’être secourus?

Très peu d’équipement existe afin de secourir l’équipage d’un submersible, «et s’il existe, l’équipement se trouve à des jours, peut-être même des semaines de déplacement», explique le président des Plongeurs techniques.

Il faut d’abord localiser l’appareil, puis vérifier l’état des communications et des vies humaines.

Ensuite, il faudra effectuer un transfert de passagers de l'engin à une capsule de sauvetage, des techniques utilisées pour les sous-marins militaires.

Toutefois, l’expert doute de la faisabilité de la procédure.

«Je ne crois pas que ce petit sous-marin de 6,7 mètres de long puisse permettre une telle manœuvre», affirme-t-il.

«Il faut que le sous-marin remonte à la surface... s’il est encore en un morceau», ajoute-t-il.

Selon l’expert, le submersible n’aurait pas reçu l’accréditation officielle des agences, telles que le Lloyd’s Register, l’American Bureau of Shipping ou le Bureau Veritas.