Stupéfiants: une perquisition réalisée dans un campement de sans-abri à Gatineau
Agence QMI
Un campement qui abritait des personnes en situation d’itinérance a été le théâtre d’une importante intervention policière, jeudi matin, à Gatineau.
Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) a dû réaliser une perquisition en matière de stupéfiants dans la zone où se situent ces habitations de fortunes. Les occupants, qui ont choisi d’installer des roulottes sur un terrain près du Centre Robert-Guertin, ont refusé de collaborer avec les agents de la paix qui leur ont demandé de quitter le secteur.

«Ils sont en train de nous expulser de nos places. Ils garrochent notre linge, comme si de rien n’était. On fait quoi, nous autres, après?» a soufflé une femme qui déplore le manque de communication de la part des policiers.

«Tout le monde sait depuis un certain temps qu’il y a quelque chose qui se passe là-bas, a ajouté un homme en désignant une zone au fond du campement. Quoi exactement? Je sais que les policiers cherchent des armes et des narcotiques.»

Cinq roulottes ont été visées par le mandat de perquisition et ont été saisies comme «bien infractionnels» avant d’être remorquées vers la fourrière, a indiqué le SPVG dans un bilan de l’opération fourni en après-midi.
En plus de stupéfiants trouvés sur place, des armes artisanales, une arbalète, une carabine à plomb, une carabine, trois armes à air comprimé et une machette ont notamment été saisies sur les lieux.

Au total, 15 personnes ont été arrêtées au terme de ces perquisitions. Deux ont été relâchées sans accusation, deux autres ont été libérées, mais recevront des accusations et 11 individus sont détenus dans l’attente de comparaître devant la Cour du Québec.
Les suspects font face à des accusations de possession de stupéfiants en vue d’en faire le trafic, de possession simple, de non-respect des conditions, de menaces, de voie de fait sur agent, d’entrave au travail des policiers et de possession de munitions d’armes à feu.
Climat «instable»
Plusieurs enjeux de cohabitation ont été signalés aux abords du Centre Robert-Guertin.
En effet, il y a environ deux semaines, des pièges à ours avaient été trouvés dans la zone, ce qui a forcé les autorités à modifier leurs habitudes d’intervention.
Une zone située près de l’aréna a été désignée pour construire un Village transition afin de prévenir l’itinérance au sein de la population à risque.
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus.