Stoneham-et-Tewkesbury: un motard visé une deuxième fois par des coups de feu

D'autres projectiles ont été tirés pour une deuxième journée de suite sur la demeure d’un membre en règle des Hells Angels, vendredi, à Stoneham-et-Tewkesbury.

Sans pouvoir en dire davantage, la police a confirmé que le périmètre était à nouveau bouclé pour la nuit à la même adresse, sur le chemin du Sommet.

Des enquêteurs des crimes majeurs et des techniciens en identité judiciaire seront à nouveau sur le site pour plusieurs heures.

Tôt jeudi, «au moins un» coup de feu a été tiré sur la même demeure pour la deuxième fois en trois ans, à Stoneham-et-Tewkesbury.

Ce sont des citoyens qui ont contacté les autorités après avoir entendu des coups de feu sur le chemin du Sommet, vers 3h du matin, jeudi.

«Le bruit m’a réveillé, disons qu’on n’a pas très bien dormi après ça. Mais on a vite fait le lien vers qui c’était dirigé», lance un voisin rencontré par Le Journal.

Les policiers déployés sur les lieux ont constaté qu’au moins un projectile avait atteint la résidence, confirme Béatrice Dorsainville, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ).

Heureusement, personne n’a été blessé.

La Division des crimes majeurs de la Sûreté du Québec a donc ouvert une enquête pour faire la lumière dans cette affaire. Aucun suspect n’a été appréhendé pour le moment.

À la source du conflit

Le propriétaire de la demeure en question est Mathieu Pelletier, un membre en règle des Hells Angels.

Il s’agit du fils de Marc «Tom» Pelletier, un des membres fondateurs du chapitre de Québec du groupe de motards criminalisé.

Mathieu Pelletier était l’ancien fournisseur de stupéfiants de Dave «Pic» Turmel, chef du gang Blood Family Mafia, avant qu’un conflit n’éclate entre les deux hommes.

C’est cette chicane qui serait à l’origine du conflit qui oppose les deux groupes depuis plus de deux ans, d’après notre Bureau d’enquête.

Les sbires de Mathieu Pelletier auraient d’ailleurs tabassé un de leurs anciens vendeurs de drogues, passé aux mains du Blood Family Mafia, quelques semaines avant que son chalet de Saint-Malachie ne soit réduit en cendres, en octobre dernier.

Du déjà vu

En mars 2023, la demeure du chemin du Sommet appartenant au motard a aussi été la cible de coups de feu. À l’époque, les déflagrations avaient été plus nombreuses.

«J’avais entendu au moins six coups de feu très clairement. C’était très intense», se rappelle un second voisin questionné par Le Journal, jeudi.

«On avait l’impression que la poussière était retombée», déplore un autre homme qui réfléchit à la possibilité de déménager éventuellement pour protéger sa famille.

Bien que les circonstances semblent pointer dans cette direction, il est trop tôt pour faire un lien avec la guerre pour le contrôle des stupéfiants dans la région, d’après la Sûreté du Québec, qui se fait avare de commentaires.