Stefano Faita nous ouvre les portes de son quotidien dans une série documentaire

Nathalie Slight
Stefano Faita gère quatre restaurants et une entreprise offrant toute une gamme de produits en épicerie. Il chapeaute aussi des rénovations majeures dans sa maison, située au cœur de la Petite-Italie. Cela ne l’empêche pas d’être présent pour sa famille et d’honorer la promesse qu’il s’est faite après le départ de son père: passer plus de temps avec sa mère, Elena. On découvre son quotidien dans une nouvelle série documentaire.
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Stefano, comment cette série est-elle née?
L’an dernier, Productions Déferlantes m’a proposé de réaliser un docuréalité sur la façon dont je concilie mes carrières de restaurateur et d’entrepreneur. J’ai failli refuser, puisque nous étions sur le point d’entreprendre de grosses rénovations à la maison. La compagnie de production nous a dit: «Mais c’est parfait pour la série documentaire, ça nous fera encore plus d’action!» J’en ai parlé avec ma femme, Isabelle, et nous avons décidé de nous lancer dans l’aventure.

Dans le premier épisode, vous déménagez, le temps des travaux...
Nous avons emménagé dans un trois et demi, en haut du restaurant Chez Gemma. Ç’a été toute une organisation! Depuis un bon moment déjà, nous désirions rénover notre maison, qui manquait cruellement d’espace. Nous aurions pu choisir d’emménager dans quelque chose de plus grand, mais il aurait fallu s’éloigner de la Petite-Italie, et ça, c’était hors de question. Ma maman, Elena, est ici, tout comme nos familles, nos quatre restaurants, nos bureaux et la vie de nos enfants. La Petite-Italie, c’est dans notre ADN.

Alors vous vous êtes lancés dans des travaux majeurs!
(La comédienne Isabelle Lemme, la femme de Stefano, se joint à la conversation.)
Isabelle: Dans la bande-annonce du documentaire, on me voit complètement découragée. Il a fallu retirer tout le toit de notre maison pour bâtir un troisième étage. On aurait dit qu’un ouragan l’avait arraché! Pendant un moment, je me suis dit: «Mais pourquoi on s’est lancés là-dedans?»

Malgré les rénos, la vie continue...
Stefano: Eh oui! Durant le tournage, nous étions en train de travailler la gamme de vin et l’huile d’olive Stefano, et de développer notre marque de café. Mon prénom est sur les produits, mais je ne suis rien sans la petite équipe tissée serré qui m’entoure. Isabelle me donne un solide coup de main avec le service à la clientèle et les communications. On travaille fort, mais on est tous passionnés et on ne voit pas les journées passer.

Vous devez aussi vous occuper de vos trois enfants: Emilia (14 ans), Anna (10 ans) et Dario (3 ans).
Isabelle: Il y a une dizaine d’années, nous avons fait l’acquisition d’un chalet dans les Laurentides. C’est là qu’on arrive vraiment à décrocher, à relaxer, à tirer la plogue en famille. Lorsqu’on reste à Montréal, même si nous sommes en congé, Stefano reçoit un appel: un ami de longue date mange au restaurant. Il passe lui dire bonjour un petit cinq minutes... et revient deux heures plus tard! (rires) Au chalet, il est 100 % avec nous, il n’a pas le choix!

Dans le documentaire, nous allons aussi vous suivre en Italie...
(Des larmes montent aux yeux de Stefano.)
Stefano: Mon père, Mattia, est décédé deux mois avant le début du tournage. Depuis, je me suis fait une promesse: passer plus de temps de qualité avec ma mère. Elena est en pleine forme, elle pète le feu malgré ses 75 ans, mais je suis conscient qu’elle ne sera pas éternelle! Voilà pourquoi nous sommes allés en Italie, juste elle et moi, dans le village natal de mon père. Des proches n’ont pas pu assister à ses funérailles, parce que c’était compliqué de voyager en temps de covid. Sincèrement, ce petit périple en Italie en mémoire de mon père nous a fait beaucoup de bien!
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