Stamkos et Marchessault ont bon espoir de relancer les Predators

Stéphane Cadorette
La saison dernière, Jonathan Marchessault et Steven Stamkos s’amenaient à Nashville comme joueurs autonomes et les attentes devenaient immenses pour les Predators. La saison ne s’est pas déroulée comme prévu et les deux coéquipiers, présents au Pro-Am Sun Life à Québec, se disent convaincus qu’il ne s’agissait que d’une erreur de parcours.
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Les Predators figuraient parmi les équipes les plus agressives sur le marché et la récolte de 68 points, qui leur a valu le septième et avant-dernier rang dans la section Centrale, a constitué l’une des grandes déceptions de la dernière campagne.
Loin du marasme de la fin de la dernière saison, les deux larrons, qui s’étaient d’abord connus en jouant ensemble à Tampa avec le Lightning, avaient le sourire facile.
«Ce sera différent parce qu’il y a moins d’attentes et quand il y a moins d’attentes, tu peux surprendre», a décrété Marchessault avant de sauter sur la glace du Centre Vidéotron pour l’événement caritatif annuel en compagnie d’autres joueurs de la LNH.
Une routine chamboulée
Stamkos avait joué 16 saisons à Tampa avant de se joindre aux Predators. Marchessault, pour sa part, avait enfin trouvé la stabilité à Las Vegas, où il avait passé les sept plus récentes saisons de sa carrière avant de passer à Nashville.
«C’est difficile parce que tu deviens joueur autonome le 1er juillet et tu n’as pas le temps de réfléchir. Tu choisis une équipe, tu signes et tout déboule. Je dis souvent qu’avant, j’étais dans un endroit où j’avais toutes les réponses et soudainement, j’arrivais quelque part où j’avais toutes les questions. J’ai été à Tampa 16 ans et chaque fois que quelqu’un avait une question, c’est moi qu’on venait voir.»
«Tu dois naviguer dans un vestiaire où il y a déjà des leaders établis. Tu ne veux pas piler sur les pieds de personne et ça prend un moment pour lire la chambre. Je suis sûr que Jonathan s’est senti comme moi. On sera mieux outillé cette saison», a réfléchi un Stamkos fort loquace et introspectif.
Pas de regrets

L’un et l’autre ont assuré qu’ils ne regrettaient en rien leur décision, même si leur saison a tourné au vinaigre.
«Sur le moment, j’étais déçu de me retrouver dans une situation où on ne gagnait pas beaucoup de matchs. Là, on tourne la page. Je suis vraiment heureux à Nashville. C’est un beau rythme de vie pour ma famille. Je suis chanceux d’être là et dans ces situations, c’est important de revenir sur ton cheminement. Si tu m’avais dit il y a 20 ans que je jouerais pour une organisation de la Ligue nationale, je fermerais ma bouche et je ne dirais rien», a commenté Marchessault.
De son côté, Stamkos estime que le départ catastrophique des siens la saison dernière a fait couler le navire.
«Notre mauvais départ a fait boule de neige. C’était difficile l’an passé de savoir aux Fêtes que nous étions pratiquement éliminés. C’était nouveau pour plusieurs d’entre nous. Les gens ne nous donnent probablement pas de chance de rebondir. On comprend ce qu’on doit faire mieux. On revient avec une joie renouvelée», a-t-il assuré.
Marchessault avait soulevé la coupe Stanley avec les Golden Knights en 2023, mais il se dit toujours aussi affamé.
«J’ai 34 ans et je me sens vraiment bien. Je peux donner du très bon encore. Je veux continuer de donner une chance à mon équipe de gagner, mais pas juste des matchs. Je suis un gars qui veut gagner en séries.»