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L'article provient de Le Journal de Montréal
Transports

Saint-Roch-de-Mékinac: Transports Québec refuse une diminution de vitesse

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Amélie St-Yves

2025-07-10T15:05:38Z
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Le ministère des Transports du Québec (MTQ) ne donnerait pas suite à la demande de la municipalité de Saint-Roch-de-Mékinac de faire passer la vitesse de 80 à 70 km/h, a appris TVA Nouvelles. 

Des citoyens déçus misent maintenant sur les radars photo.

En 2023, Transports Québec a baissé la limite de vitesse de la route 155, la faisant passer de 90 à 80 km/h à Saint-Roch-de-Mékinac.

La Municipalité en voulait plus pour réduire la vitesse et a adressé une nouvelle demande pour une diminution à 70 km/h. Elle ne sera toutefois pas accordée.

«Très décevant», commente la mairesse Rita Dufresne.

L’argument du ministère? La première diminution a eu «un impact peu significatif sur les vitesses pratiquées.»

Concrètement, la moyenne de vitesse était de 93 km/h dans une zone de 90 en 2022. Elle est maintenant de 89 km/h dans une zone de 80 en octobre dernier, selon des données de Transports Québec combinées recueillies au kilomètre 26.

C’est un ralentissement d’à peine 4 km/h.

Des citoyens n’en peuvent plus.

«J’ai remarqué un camion qui me suivait de très, très près en arrière. J’avais beau freiner, mettre mon clignotant, il m’accotait. J’ai été obligé de passer tout droit mon adresse, je me suis jeté dans le fossé avec mon camion», raconte André Grégoire, qui demeure dans le secteur depuis quelques mois.

«Moi, ça fait longtemps que je reste ici, il y a eu à peu près 10 morts», renchérit Ghislain Rivard.

250 radars photo

Mais la bataille n’est pas perdue pour Saint-Roch-De-Mékinac: le gouvernement souhaite implanter 250 radars photo additionnels au Québec et les municipalités pourront en faire la demande dans les prochains mois. La mairesse croit que l’idée est bonne.

Un appel est lancé à la ministre Geneviève Guilbault.

«Qu’elle vienne à la maison incognito, qu’elle vienne voir ce qu’on vit, nous, sur la 155. Et après, si elle me dit que c’est normal, moi, les deux bras me tombent», souligne le propriétaire de l’Hébergement de la Montagne St-Roch, Michel Fortin, qui martèle depuis plusieurs années que des aménagements additionnels sont nécessaires.

À la suite de l’appel de propositions, un comité va analyser les demandes en tenant compte, notamment du débit journalier, de la problématique de vitesse, et de la gravité des accidents.

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