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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

SPVQ: deux procès d’une dizaine de jours chacun pour le policier Jacob Picard

Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
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Pierre-Paul Biron | Journal de Québec

2023-03-07T21:03:44Z
2023-03-07T22:00:36Z
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Deux longs procès d’une dizaine de jours attendent le policier du SPVQ Jacob Picard, impliqué dans des dossiers d’arrestations musclées survenues à l’automne 2021. L’agent est accusé de voies de fait causant des lésions dans l’une des affaires et de voies de faits simples dans l’autre.

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Selon l’ordre déterminé par les avocats des deux parties lors d’une conférence de gestion qui s’est tenue mardi au palais de justice de Québec, le procès entourant l’événement survenu en novembre 2021 sur la Grande-Allée serait le premier à procéder.

Dans cette affaire, Jacob Picard est accusé de voies de fait simple. 

Une vidéo ayant circulé sur les réseaux sociaux montre l’agent crier à un individu «Veux-tu que je te gaze mon hostie» avant de le pousser contre une autopatrouille.

Un total de 12 jours de procès sont prévus, à une date qui n’est toujours pas fixée. 

Selon le plan de match dressé mardi, la poursuite prévoit faire entendre deux témoins civils, un policier et un témoin expert. De son côté, l’avocat du policier accusé, Me Maxime Roy, a laissé entendre qu’advenant la présentation d’une défense, Jacob Picard pourrait témoigner, tout comme neuf policiers qui étaient sur place et deux experts.

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Vidéo accablante

La deuxième intervention, survenue le 17 octobre 2021, avait fait beaucoup de bruit en raison de la violence de la vidéo captée par les caméras de surveillance du resto-bar le District Saint-Joseph. 

Capture d'écran
Capture d'écran

On y voyait le policier pousser un individu tête première contre un mur. La victime, Mathieu Gamache, avait témoigné à ce moment avoir été interpellé par l’agent Picard parce qu’il ne portait pas son masque, alors obligatoire en raison des mesures sanitaires. L’homme avait subi une sévère commotion cérébrale qui le laissait avec des séquelles selon ses dires.

L’avocat de la défense a déjà fait part de son intention de faire entendre un expert sur la validité de la vidéo en question, précisant avoir «des raisons de croire qu’elle a pu être altérée».

Ce deuxième procès est prévu pour une durée de deux semaines, encore une fois à une date qui reste indéterminée.

En poursuite, quatre témoins civils, cinq policiers et un expert seront entendus, tandis que la défense prévoit faire entendre l’agent Picard et trois témoins experts, notamment en usage de la force. 

Accusé absent

Jacob Picard était absent mardi pour cette nouvelle étape dans les procédures. Son dossier doit revenir en cour le 6 avril prochain pour une conférence de facilitation entre les parties dans le but de faire cheminer les dossiers et de préparer les étapes à venir.

Le policier est toujours à l’emploi du SVPQ, mais il avait été réaffecté à des tâches administratives pour la durée des procédures judiciaires.

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