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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

SOS humain capté par un drone: plusieurs détenus aux États-Unis craignent la déportation au Salvador

Getty Images via AFP
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Agence QMI

2025-05-03T21:02:12Z
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Plusieurs détenus vénézuéliens du centre de détention Bluebonnet, au Texas, craignant d’être expulsés par l’administration Trump dans une prison à sécurité maximale au Salvador, ont été aperçus en train de former le signe d’alerte SOS, selon des images de Reuters captées par un drone.

Ces détenus s’étaient fait informer qu’ils étaient éligibles à l’expulsion en vertu de l’Alien Ennemies Act, une loi de 1798 qui accorde davantage de pouvoir au président américain sur les ressortissants étrangers en temps de guerre, à cause de leur affiliation au gang Tren de Aragua, selon des documents fournis à Reuters.

Les familles de sept détenus, en entrevue avec Reuters, ont mentionné qu’ils n’étaient affiliés à aucun gang.

La Cour suprême des États-Unis avait déjà temporairement bloqué le renvoi de ces immigrants vénézuéliens, à cause de l’absence du contrôle judiciaire ordonné par les juges.

La CECOT, la célèbre prison à sécurité maximale au Salvador pouvant accueillir jusqu’à 40 000 détenus, est reconnue pour ses conditions extrêmes.

«Ils m’accusent à tort»

Plusieurs détenus du centre Bluebonnet, comme Diover Millan, 24 ans, ont été répertoriés comme membres du gang Tren de Aragua par un haut responsable du département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS). Reuters n’est pas parvenu à trouver un dossier criminel associé à Millan et le responsable du DHS n’a fourni aucune preuve quant à son affiliation à ce gang.

C’est également le cas de Jeferson Escalona, «auto-admis» membre de ce même gang, selon le responsable du DHS, qui n’a cependant fourni aucune preuve de cette affirmation.

Par l’entremise d’une entrevue téléphonique avec Reuters, Escalona a affirmé ne pas avoir de lien avec quelque groupe criminel: «Ils m’accusent à tort. Je n’ai pas de lien avec quelque gang», a-t-il plaidé au bout du fil.

Des centaines de milliers de Vénézuéliens ont immigré aux États-Unis dans les dernières années afin d’échapper à la crise économique et au régime du président Nicolas Maduro.

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