Sophie Brochu offre une formation à 695 $ sur la «connaissance de soi»

Alors que l’arrivée de Pierre Fitzgibbon à l’Énergie fait des flammèches chez Hydro-Québec, une firme privée vend une formation de sa PDG Sophie Brochu 695 $ + taxes, pour aider les femmes à percer le plafond de verre en affaires.

«Découvrir son noyau dur», «Se révéler au contact des autres», «Lever la tête», «Contribuer à plus grand que soi»... tels sont les quatre objectifs de sa formation préparée pour L’Effet A, une initiative cofondée par Isabelle Hudon en 2015 pour aider les femmes dirigeantes à s’imposer en entreprise.

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«La masterclass “ L’effet A 30 jours avec Sophie Brochu : se recentrer pour voir loin” est une formation intensive qui leur permet de se projeter dans la suite de leur carrière grâce à une solide connaissance de soi», illustre-t-on.

Et même à 695 $ + taxes, la formation de 14 heures est «En rupture d’inventaire». Plus de 70 formations ont été vendues, ce qui a rapporté un total de 48 650 $, à l’Effet A, qui appartient à la firme privée Médias O’Dandy.

Activité bénévole

Questionnée à ce sujet, Hydro-Québec a précisé qu’il s’agissait de bénévolat et que sa numéro un n’avait pas été payée pour la formation fournie à L’Effet A.

De plus, les capsules vidéo ont été produites la fin de semaine. On souligne aussi que l’exercice a été validé par le Secrétariat aux Emplois supérieurs. 

«Cette organisation est totalement indépendante d’Hydro-Québec. Sophie [Brochu] s’implique auprès de l’Effet A depuis 2015 afin de redonner à la collectivité et multiplier son impact auprès de femmes gestionnaires», a expliqué Philippe Archambault, chef, médias et affaires gouvernementales, à Hydro-Québec.

Formation coûteuse

Lundi, quand Le Journal a demandé à la directrice générale de L’Effet A, Isabelle Marquis, si elle prévoyait offrir aussi la formation au rabais pour celles qui ont moins de sous, elle a spontanément salué l’idée.

«On envisage d’offrir des places aux directrices d’un organisme sans but lucratif», a répondu la dirigeante, engagée dans sa communauté.

«Cela pourrait être à des prix réduits ou même gratuitement», a-t-elle lancé.

Pour Marie-Soleil Tremblay, chercheuse au Centre de recherche sur la gouvernance de l’École nationale d’administration publique, qui a déjà participé bénévolement à L’Effet A, il est essentiel que les femmes de la trempe de Sophie Brochu puissent continuer d’inspirer la nouvelle génération.

«Faut faire attention de les mettre dans des bulles où elles ne peuvent plus rien faire d’autre», conclut-elle.

– Avec la collaboration de Marie Christine Trottier

► L’an dernier, Sophie Brochu a eu une rémunération de 616 254 $ d’Hydro-Québec et de 225 000 $ comme administratrice de la Banque de Montréal.