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Culture

Sonia Vachon s’ouvre sur son diagnostic de diabète de type 2

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Michèle Lemieux

2025-02-20T11:00:00Z
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En entrevue, Sonia Vachon nous a expliqué comment elle était parvenue à perdre du poids à la suite d’un diagnostic de diabète de type 2. Si changer de silhouette n’a jamais été son intention — le corps n’étant à ses yeux qu’une enveloppe qu’on devrait cesser de juger —, sa santé, quant à elle, la préoccupait au point de revoir certaines de ses habitudes. Rencontre avec une comédienne épicurienne qui prend soin d’elle tout en savourant pleinement la vie.

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Sonia, vous êtes de la distribution de Crise d’ado, un long métrage qui semble avoir présenté de nombreux défis.

Oui, et j’attendais ce film depuis tellement longtemps, parce qu’il a une histoire particulière. Le 14 mars 2020, le Québec en entier a fermé à cause de la pandémie. Nous devions commencer à tourner le 17 mars; nous étions prêts à débuter quand tout s’est arrêté. J’avais de la peine. J’avais tellement hâte de tourner ce film! Nous avons attendu une année et demie avant de pouvoir aller de l’avant. Au départ, c’était une histoire de Noël. Nous avons tout réorganisé pour tourner durant l’été. Ç’a été formidable!

Donnez-nous un avant-goût du film.

C’est une famille recomposée qui vit encore certaines restrictions liées à la pandémie. Le père décide de louer une maison pour l’été afin que tout le monde puisse s’amuser, mais les choses ne se passent pas comme prévu. Les parents, qui travaillent dans le milieu de la santé, doivent retourner au travail. On appelle alors Diane, la gardienne. Les enfants sont un peu inquiets, parce qu’ils lui ont souvent donné du fil à retordre; c’est leur tête de Turc. La dernière fois qu’ils l’ont vue, ils lui ont joué un tour mémorable! Ils n’ont pas envie de la revoir, mais comme Diane est une bonne personne, elle vient quand même les garder. Les jeunes cherchent un plan pour s’en débarrasser... jusqu’à ce que la cadette de la famille perde son chat. Et là, ça déraille! C’est un film qui s’adresse à tout le monde et qui est fait pour passer un bon moment en famille. C’est une belle sortie à faire durant la relâche, et une occasion de profiter d’une de nos productions québécoises.

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Sonia, manifestement, vous avez perdu du poids. Qu’avez-vous fait pour y parvenir?

Je dois d’abord mentionner que je trouve ça difficile qu’on me félicite parce que j’ai perdu du poids. C’est comme si on me disait qu’avant, ce n’était pas beau, qu’on ne pouvait pas être fier de moi. Souvent, on considère que la perte de poids est un accomplissement...

Julien Faugere / TVA Publication
Julien Faugere / TVA Publication

Mais ce n’était pas votre objectif?

Non, pas du tout! On reconnaît aujourd’hui qu’être gros ne veut pas nécessairement dire qu’on mange mal. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte. Je sais que certains ne croient pas à ça, mais c’est un fait. Alors je le répète: «Si vous pensez me faire plaisir en me félicitant pour ma perte de poids, sachez que vous créez le sentiment inverse!»

Vous étiez donc confortable avec votre poids d’avant?

Est-ce que j’étais bien? Je ne sais pas, mais c’était moi. Le corps est juste une enveloppe. C’est incroyable comme on attache de l’importance à cette «mautadine» d’enveloppe. On vit dedans et on se fait constamment rappeler qu’on est trop grosse, trop vieille, trop jeune, trop tout. Surtout dans votre métier, où l’obtention d’un rôle peut se jouer sur quelques centimètres ou kilos! Oui, et c’est troublant. Je ne peux pas croire qu’on en soit encore là... Si tu veux une femme qui pèse 100 livres pour ta production, je ne peux pas la jouer, c’est clair! Mais si on ne s’attardait pas à l’enveloppe, probablement que je pourrais être tout aussi parfaite dans le rôle. On associe des personnages à un physique alors que dans la vie réelle, ces personnages n’ont pas du tout ce physique. Et ce n’est pas parce que tu as des grosses dans ta production que tu es plus inclusif! Si elles n’ont toutes que de petits rôles, ça ne change rien... Pour revenir à votre perte de poids, elle est quand même marquante... C’est vrai. Moi-même, lorsque j’ai visionné Crise d’ado, qui a été tourné en 2021, je n’en suis pas revenue. J’ai quand même perdu presque 60 livres...

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Quels sont les effets positifs de votre perte de poids?

Moi qui capote sur la mode depuis toujours, je bénéficie maintenant d’une certaine liberté dans le choix de mes vêtements. En ce moment, j’ai une taille qui fait en sorte que je commence à pouvoir porter certains morceaux que je ne pouvais pas porter avant. C’est poche que j’en aie été privée. La mode pour taille forte aurait besoin d’évoluer...

Parmi les avantages, vous avez assurément senti un impact sur votre santé...

Personnellement, c’est à cause de ma santé que j’ai perdu du poids. Je ne m’en cache pas: c’est un diagnostic de diabète tardif qui a fait en sorte que tout cela se produise. Beaucoup de membres de ma famille sont diabétiques, mais tous ont été diagnostiqués à la fin trentaine, début quarantaine. Moi, j’avais quand même 55 ans lorsque le diagnostic est tombé. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait...

Vous avez reçu un diagnostic de diabète de type 2?

Oui, et je me suis sentie dépassée. Chaque fois que j’allais chez mes parents, je me piquais pour vérifier ma glycémie. Elle était toujours dans la norme. Et tout à coup, j’ai reçu ce diagnostic. J’ai tellement pleuré quand le médecin m’a dit ça... J’ai refusé, je ne voulais pas. J’étais dans le déni. Je ne voulais pas être diabétique. Quand je suis revenue à la maison et que j’en ai parlé à mon conjoint, j’avais les yeux rouges, j’étais débitée. Lui non plus ne comprenait pas, parce que nous avons de bonnes habitudes alimentaires. Je ne voulais pas de ça dans ma vie. J’ai alors basculé dans l’autre sens: je suis devenue excessive dans mon alimentation, à un point tel que mon médecin m’a demandé de modérer mes transports. J’avais tout coupé. Par exemple, j’avais trouvé une nouvelle recette de pain aux bananes. Le médecin m’a demandé: «Avant, laquelle faisiez-vous? » Je faisais celle de ma mère. Il m’a demandé laquelle était meilleure, et, bien sûr, c’était celle de ma mère. Alors il m’a dit: «Cuisinez celle de votre mère.»

Pour lire l'entrevue complète, procurez-vous le magazine La Semaine, en kiosque dès maintenant.

Crise d’ado est en salle le 21 février. Le long métrage met en vedette Sonia Vachon, Réal Bossé, Emmanuel Bilodeau, Iani Bédard, Vanel Lavoie, Rose Choinière, Antonin Bouffard, Laurent-Christophe de Ruelle, Maxime Morin et Anne Lapierre.

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