SONDAGE LÉGER | Voici les intentions de vote juste avant le Face-à-Face
Geneviève Lajoie | Bureau parlementaire
À mi-chemin du marathon électoral, l’appui à la CAQ faiblit, même si les troupes de François Legault dominent dans la presque totalité des régions du Québec. Avis aux chefs de partis : le premier débat ce soir sera toutefois déterminant pour le tiers des électeurs.
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Avec 38% des intentions de vote, les caquistes sont toujours en route vers un gouvernement majoritaire. Mais la tendance à la baisse est constante depuis le début août. Le parti de François Legault a même chuté de 4 points de pourcentage seulement depuis le déclenchement des élections, démontre un sondage Léger-Le Journal-TVA-Qub réalisé du 6 au 12 septembre.
«Ce n’est pas une bonne campagne pour la CAQ, analyse Jean-Marc Léger. Il y a comme un feu jaune pour la CAQ». C’est la première fois depuis près de trois ans que les caquistes se retrouvent sous la barre des 40% d’appuis. Ce glissement s'explique principalement par une chute de ses appuis chez les jeunes.
Malgré tout, la formation politique continue de devancer ses adversaires dans pratiquement tous les coins de la province. Pour l’heure, aucun des quatre autres partis n’émerge clairement comme le principal rival de la CAQ.
La baisse des intentions de vote en faveur des meneurs profite à toutes les autres formations, qui font chacune de petits gains. C’est ce qui fait dire au sondeur que le glissement des caquistes «est sans conséquence» pour le moment.
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Mais le premier affrontement télévisé jeudi soir à TVA entre les chefs pourrait modifier le cours des choses. Pas moins de 34% des gens sondés disent pouvoir changer d’idée au débat. «Ceux qui disent que la campagne est terminée, no way, parce que quand ça commence à glisser, c’est difficile à arrêter», insiste le président de la firme Léger.
Montréal, village gaulois
Tel un village gaulois, Montréal semble toujours imprenable pour François Legault. Il ne réussit à séduire qu’un maigre 15% des électeurs de la Métropole. Ce sont les libéraux et les solidaires qui se disputent les circonscriptions de l’Île.
Malgré un chemin parsemé d’écueil en cette première moitié de campagne, le Parti libéral de Dominique Anglade conserve sa seconde place avec 18% d’appuis.
Grâce à une vingtaine de sièges assurés à Montréal et la difficulté des solidaires d’augmenter substantiellement leur base électorale, la libérale peut encore rêver de rester cheffe de l’opposition officielle. «Avant que Québec solidaire se rende à 20-22 sièges, ça prend plus que 17% des voix», souligne le sondeur.
Il faudra toutefois que Mme Anglade conserve son propre comté, Saint-Henri-Saint-Anne, convoité par l’équipe de Gabriel Nadeau-Dubois.
Le coporte-parole de QS, tout comme le conservateur Éric Duhaime, ont la possibilité de scorer des points durant le débat des chefs. Après le premier ministre sortant, ce sont eux qui suscitent le plus d’intérêt en vue de l’affrontement télévisé.
La PQ, meilleur 2e choix
Avec 15% d’appuis, le Parti conservateur souffle dans le cou des solidaires. Jean-Marc Léger signale toutefois que le coup de sonde s’est terminé avant que ne soient dévoilés au grand jour les déboires de M. Duhaime au sujet de ses taxes impayées.
En remontée de deux points depuis la fin août, le Parti québécois peut se targuer d’être le meilleur second choix des électeurs. «Sil fallait qu’il y ait une poursuite de la glissade de la CAQ, c’est le PQ que ça favoriserait davantage. C’est comme un vote en attente, alors jusqu’à maintenant, pour Paul St-Pierre Plamondon, c’est une victoire qui est morale».
Mais la «prime à l’urne» risque fort de profiter à François Legault, qui bénéficie de l’appui des gens de 55 ans et plus, ceux qui sortent davantage voter.
Legault
Nadeau-Dubois
Duhaime
Plamondon
Anglade
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MÉTHODOLOGIE
Le sondage web a été réalisé du 6 au 12 septembre 2022 auprès de 3100 Québécois âgés de 18 ans et plus et ayant le droit de vote au Québec. Les répondants devaient pouvoir s’exprimer en français ou en anglais et ont été recrutés aléatoirement à l’aide du panel en ligne de LEO. Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 3100 répondants est de plus ou moins 1,8 %, et ce 19 fois sur 20.
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