Sondage: Legault conscient que les Québécois «sont fâchés» contre lui

Relégué au deuxième rang dans les intentions de vote alors qu'il continue de nager en pleine controverse des Kings, François Legault s’engage à «faire mieux» pour regagner la confiance des Québécois «fâchés» contre lui.

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«Je suis très conscient que les Québécois sont fâchés contre moi et je vais essayer de faire mieux pour regagner leur confiance», a brièvement commenté le premier ministre, dont le parti recule à 24% d'appuis dans les intentions de vote, selon un sondage Pallas Data publié mercredi dans L’actualité.

Le Parti Québécois de Paul St-Pierre Plamondon obtient désormais l’appui de 30% des Québécois sondés. Pour la CAQ, il s’agit d’une baisse de 10 points par rapport au précédent sondage mené par la même firme en septembre dernier. Quant aux libéraux et aux solidaires, ils se disputent les troisième et quatrième positions, avec chacun 16% d’appuis.

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Plusieurs raisons

Questionné par les journalistes avant de se rendre au Salon bleu, François Legault n’a pas voulu mettre le doigt sur un dossier plus qu’un autre pour expliquer sa descente.

«Je ne veux pas commencer à jouer à l’analyste, c’est un ensemble de raisons», a laissé tomber le chef de la Coalition Avenir Québec.

Les Québécois «ne sont pas heureux de mes décisions», a-t-il ajouté en anglais.

Interrogé à son tour, le ministre des Finances, Eric Girard, a refusé de dire si sa subvention controversée aux Kings de Los Angeles contribuait à la baisse d’appuis de la CAQ. «Comme vous savez, je ne commentais pas les sondages avant, je ne les commenterai pas maintenant», a dit M. Girard, en répétant qu’il assumait sa décision.

«Oui, on sent quand même une certaine grogne», a réagi, pour sa part, la députée de Laviolette–Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, à son arrivée au caucus caquiste.

La plupart de ses collègues ont refusé de commenter les résultats de ce nouveau sondage, tout sauf positif pour leur parti, qui un an plus tôt obtenait une écrasante majorité avec 90 députés. Ils sont désormais 89, depuis leur défaite dans la circonscription de Jean-Talon, gagnée par le péquiste Pascal Paradis le 2 octobre dernier.

Une première en 10 ans

C’est la première fois en 10 ans que le Parti Québécois se retrouve en tête des intentions de vote.

«Bien oui c’est la première fois, ça devait arriver un jour», a pesté le député caquiste de Vanier–Les Rivières, Mario Asselin.

«Il n’y a rien de spécial à dire: ça va, ça vient, ça remonte, ça redescend... C’est la vie», a-t-il philosophé lorsque questionné par la presse parlementaire à propos du sondage.

Même s’il ressent également «un petit peu» de colère sur le terrain, il ne voit aucun lien avec la volte-face de son gouvernement dans le dossier du projet de tunnel entre Québec et Lévis.

«Il y a des cycles électoraux... Il y a des humeurs qui changent et nous, on sait qu'on doit travailler plus fort et on travaille fort», a analysé pour sa part le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, qui a siégé sous la bannière péquiste de 2008 à 2011.

«C'est sûr qu'il y a des gens qui se posent des questions», a remarqué la ministre de la Famille, Suzanne Roy, en se rendant à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

«On a une montée constante, a observé, de son côté, le député péquiste Pascal Bérubé. [...] Ça nous encourage. [...] Ça reflète ce qu'on entend de la population. Il y a une alternative crédible qui se pointe. Mais notre défi, c'est d'être bon chaque jour pour les Québécois.»