Sondage: le fédéral dépense trop au goût des Québécois
Gabriel Côté
Les deux tiers des Québécois estiment que le gouvernement Carney est trop dépensier et qu’il ne fait pas des choix judicieux avec l’argent des contribuables.
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C’est du moins ce que révèle un nouveau sondage de l’Institut économique de Montréal (IEDM) à propos de la fiscalité au Canada.
Selon cette enquête, plus de la moitié des Canadiens (54%) jugent qu’Ottawa dépense trop, tandis que seulement 6% d’entre eux sont d’avis que les dépenses sont trop modestes.
Une proportion similaire considère également que l’argent du fédéral n’est pas distribué de façon efficace pour traiter les enjeux les plus importants pour le pays et 55% des répondants croient que le gouvernement fédéral manque de transparence et ne prend pas suffisamment ses responsabilités en matière de gestion des dépenses.
Les Québécois... plus insatisfaits que les autres
Dans chacun des cas, ce sont les Québécois qui sont les plus insatisfaits. Les deux tiers d’entre eux (67%) jugent que le fédéral dépense trop, alors que la moyenne chez les répondants des autres provinces oscille autour de 50%.
De tous les Canadiens, ce sont aussi les Québécois qui sont les plus nombreux à trouver qu’ils paient trop d’impôt et qu’ils n’en ont pas assez pour leur argent.
«Le fait que le Québec a les taxes et les impôts les plus élevés au pays est un élément qui explique que le sentiment est plus fort ici. Les Québécois paient plus d’impôts que ce qu’ils sont prêts à payer et ils ne sentent pas qu’ils ont les services qu’ils méritent en retour», a affirmé le vice-président aux communications de l’IEDM, Renau Brossard, en entrevue.
Couper dans le gras
La publication des résultats de ce coup de sonde survient quelques jours après que le premier ministre Mark Carney eut décidé de passer en revue les dépenses du gouvernement fédéral afin de couper dans le gras.
Comme le rapportait Le Journal lundi, les ministres fédéraux devront identifier, en vue du budget qui sera présenté à l’automne, la manière dont ils comptent s’y prendre pour réduire les charges d’exploitation de 7,5% d’ici l’été 2026, puis de 10% l’année suivante. À la troisième année, l’objectif de réduction sera de 15%.
Méthodologie
Le sondage web a été réalisé auprès de 1020 répondants canadiens âgés de 18 ans ou plus du 17 au 23 juin 2025. À des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de ± 3,8%, 19 fois sur 20.