Sondage: effrayés par la fraude, les Canadiens évitent d’en parler

Gabriel Côté
Près d’un Canadien sur trois (29%) éviterait de dire à ses proches qu’il a été victime d’une arnaque, alors que de plus en plus de gens se sentent vulnérables face à la fraude, selon un nouveau sondage de la Banque TD.
Signe que le tabou est plus grand chez les plus jeunes, cette proportion grimpe à 51% chez les répondants de la génération Z, comparativement à 39% chez les milléniaux et à 23% chez les personnes de la génération X.
«Que ce soit par gêne ou par manque d'éducation sur la question, le fait d'éviter ces discussions peut nuire à la détection de la fraude pour les Canadiens», note la Banque TD dans son communiqué de presse.
De fait, presque l’ensemble des répondants au sondage (92%) convient qu’il est plus facile de repérer les arnaques lorsque tous les membres de la famille participent à la discussion sur la prévention de la fraude.
Un souci grandissant
Le coup de sonde démontre par ailleurs que les Canadiens sont de plus en plus préoccupés par les fraudes. 46% d’entre eux disent se sentir vulnérables face à ce phénomène, alors que seulement une personne sur cinq (20%) se dit convaincue de pouvoir déceler les fraudes et les arnaques.
Et presque l’ensemble des gens (93%) croit que le nombre de fraudes va augmenter dans la prochaine année.
Par ailleurs, les principales préoccupations des gens face à la fraude sont la perte financière (80%), le vol d’identité (69%), les conséquences négatives sur l’état d’esprit comme la dépression ou la paranoïa (48%), et enfin la possibilité que des membres de leur famille divulguent leurs renseignements personnels (34%).
Selon le Centre antifraude du Canada (CAFC), les pertes financières liées aux fraudes s'élèvent à plus de 630 millions de dollars, seulement en 2024.
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