Décès de Stéphane Venne: «c'était un homme libre», confie son viel ami, le pianiste François Cousineau


Sarah-Émilie Nault
«Il avait un grand talent. J’ai beaucoup de peine de perdre ce gars-là. C’est injuste qu’il soit parti et que moi je sois encore là», a confié avec émotion l’ami de plus d’une cinquantaine d’années du regretté Stéphane Venne, François Cousineau.

François Cousineau et Stéphane Venne se sont liés d’amitié au collège Sainte-Marie où ils ont tous deux fait leurs premières armes au théâtre du Gesù, qui faisait partie du collège. Ils étaient tous deux pianistes et ignoraient encore que le premier deviendrait pianiste-compositeur et l’autre, l’un des plus grands auteurs-compositeurs du Québec.
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«Peu de gens peuvent bien écrire et bien composer. C’est rare. Je le trouvais absolument génial quand il a fait sa série de grands hits. Il savait trouver la phrase et la musique. J’ai toujours admiré cette capacité-là que je n’ai jamais eue. Il était un de nos grands», explique le compositeur.
L’artiste de 82 ans se souvient de leurs années d’université où ils se faufilaient au restaurant Valaire pour jouer du piano sur leur instrument qui était caché dans une garde-robe.
«On échangeait nos idées, notamment à propos de Gilbert Bécaud de qui on était des fans finis. Il a un peu été notre mentor au début, pour la voix et la musique», raconte-t-il.
Doué et articulé
François Cousineau salue le talent de son vieil ami. Il admirait ses chansons.
«Stéphane était un gars très articulé, très intelligent et très doué. Un gars brillant et très attachant qui avait beaucoup de rigueur avec lui-même et avec ses pensées, ce qui en faisait un être plus rigide que d’autres. Il était aussi très fort», confie l’artiste qui a travaillé avec son ami sur quelques chansons et campagnes publicitaires.
«En tant que compositeurs, on aime être chantés et rendre les gens heureux. Il acceptait son rôle, mais il ne cherchait pas la gloire», poursuit celui qui se faisait toujours un plaisir de croiser son ami lors de cocktails ou d’événements en lien avec les droits d’auteur.
«Je me console en me disant qu’il a eu une belle vie. Il a fait ce qu’il voulait, comme il le voulait. C’était un homme libre», souffle le musicien.