Son choix de carrière ne lui permettra pas d’avoir tous les enfants qu’elle souhaite
Comment trouver un emploi valorisant et payant pour soutenir une grande famille?

Hélène Schaff
Durant quelques jours, Le Journal vous présentera des portraits de jeunes qui s’apprêtent à se lancer dans la vie. Inflation, crise du logement, endettement: de nombreux jeunes québécois s’inquiètent pour leur avenir.
Une étudiante à la maîtrise craint de ne pas pouvoir gagner assez d’argent pour pouvoir fonder une famille nombreuse si elle s’oriente dans le domaine de l’aide aux personnes.
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«Je veux trouver une job qui va me motiver le matin. Mais je veux quand même faire un bon salaire, parce que je me dis que le coût de la vie augmente et ça me stresse» explique Inès Vigneault-Navarro, 22 ans.
Après son bac en psychologie, la jeune femme aurait aimé poursuivre dans le domaine. Mais le nombre de places était très limité dans le programme visé et elle n’a pas réussi à se faufiler.
Elle s’est donc orientée vers la maîtrise en relations industrielles et travaille à temps partiel pour un organisme communautaire en deuil périnatal.
Inès a la chance de mener de longues études, elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour son avenir.
Quand elle se projette, Inès souhaiterait avoir quatre ou cinq enfants. Mais elle aimerait pouvoir leur offrir une bonne vie, une maison, des études... ce qu’elle a reçu de la part de ses propres parents.
Concilier rêves de carrière et de famille
Une question la taraude. Comment trouver un boulot qui lui plaît tout en ayant des conditions de travail et un salaire qui lui permettent de fonder une famille qui ne manque de rien?
«Je suis une personne qui veut vraiment faire une différence dans la vie des gens», lance-t-elle.
Elle voudrait s’orienter dans l’aide aux personnes, mais craint que les salaires ne soient pas au rendez-vous, alors que l’inflation continue de galoper.
«On va voir comment le train de vie va aller, mais parti comme c’est là, je suis certaine qu’il va falloir faire des sacrifices, dit-elle. Maintenant dans ma gang d’amis, on se dit qu’on va avoir le nombre d’enfants qu’on peut se permettre».
79,5 %
C’est le pourcentage des Québécois de 25 à 34 ans qui détiennent un diplôme d'études postsecondaire (ISQ), ce qui place le Québec loin devant le reste du Canada (74,4%).
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