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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Sexomnie: la conjointe et l’ex-conjointe de l'accusé témoignent

L’individu affirme que ses gestes étaient involontaires

Photo FOTOLIA
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Photo portrait de Nicolas Saillant

Nicolas Saillant

2022-03-01T21:45:56Z
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La conjointe et l’ex-conjointe de l’homme qui se défend d’avoir agressé sexuellement sa sœur pendant son sommeil en plaidant le somnambulisme sont venues témoigner avoir été masturbées par l’accusé alors qu’elles dormaient tandis qu’un expert en trouble du sommeil a entériné la thèse présentée par la défense. 

Avouant avoir inséré ses doigts dans l’entrejambe de sa sœur en janvier 2019 à l’occasion d’un voyage à Québec où le frère et la sœur dormaient dans un même lit, un homme de Gatineau plaide la sexomnie pour explique les gestes «involontaires» commis à l’endroit de la victime. Au deuxième jour du procès, l’accusé a vu sa conjointe des trois dernières années venir témoigner des gestes sexuels que l’homme de 37 ans commettraient pendant son sommeil.  

«C’est arrivé qu’il ait des contacts sexuels avec moi pendant qu’il dormait», a témoigné en anglais la dame devant la juge Rachel Gagnon. «Des stimulations vaginales avec ses mains ou ses doigts», a dit la dame. L’accusé ne peut être nommé afin d’éviter d’identifier sa sœur qui est la plaignante dans le dossier.     

  • La rencontre Gibeault-Pettersen avec Nicole Gibeault, juge à la retraite sur QUB Radio :   

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Puis l’ex-conjointe du Gatinois avec qui il a été en couple de 2005 à 2017 est aussi venue témoigner de gestes de sexomnie. Cette dernière a également parlé de gestes de masturbation initiés par l’accusé alors qu’elle dormait.  

Elle a affirmé qu’il avait «les yeux dans le vide» ou «qu’il n’était pas là» lorsque de tels gestes arrivaient. À l’inverse, lorsque l’homme éveillé initiait des relations sexuelles, il le faisait «en douceur».  

Les deux femmes ont indiqué ne pas avoir de problème avec ces gestes outre le fait que c’était «agaçant». Selon les témoignages, l’accusé ne se rappelait pas des événements le lendemain lorsqu’ils en parlaient.  

Expert en trouble du sommeil

La défense a également fait entendre un expert en trouble du sommeil, le Dr Éric Frenette. Le médecin a d’abord dit que la sexomnie «n’est pas un problème sexuel, c’est un problème de sommeil».  

Après avoir rencontré l’accusé pendant deux heures et parlé à sa conjointe, le Dr Frenette a pu faire son rapport. À la lumière des trois femmes qui ont témoigné; la victime, l’ex-conjointe et la conjointe, le médecin est d’avis qu’il y a un certain «patron qui est établi» dans la sexomnie de l’accusé.  

Notamment, la récurrence des gestes de masturbation alors que les trois femmes «font toujours dos à l’accusé lorsque les événements surviennent». «Le tableau qu’il décrit est cohérent et conséquent» avec un trouble du sommeil estime l’expert qui conclut à un diagnostic de sexomnie «sans l’ombre d’un doute». La Couronne contre-interrogera l’expert jeudi.   

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