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Sommet Poutine-Trump: voici ce que l'on sait de la rencontre entre les deux dirigeants

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AFP

2025-08-09T18:24:02Z
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Le président américain Donald Trump rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska le 15 août prochain pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie.

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Voici ce que l’on sait de cette rencontre.

Où et quand?

Dans son réseau Truth Social, Trump a annoncé vendredi que sa rencontre avec Poutine se tiendrait dans l’État d’Alaska, dans le nord des États-Unis, le 15 août. Le Kremlin a ensuite confirmé la rencontre et invité Trump à visiter la Russie prochainement.

«Je ferai tout ce que je peux pour arrêter la tuerie», avait dit Trump jeudi.

Vendredi à la Maison-Blanche, le président américain a évoqué un possible «échange de territoires» entre l’Ukraine et la Russie dans le cadre d’un futur accord entre les deux pays, sans autre précision.

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Pourquoi l’Alaska?

Le choix de cet État a été qualifié d’«assez logique» par le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, cité vendredi par les agences russes.

En effet, ce vaste territoire à cheval sur le cercle polaire arctique, qui avait été vendu aux États-Unis par la Russie en 1867, ne sépare les deux pays que par le détroit de Béring.

«La Russie et les États-Unis sont des voisins proches, avec une frontière commune», a souligné M. Ouchakov.

«L’Alaska et l’Arctique sont des zones où les intérêts économiques de nos deux pays se recoupent et il y a des possibilités de projets de grande ampleur mutuellement avantageux», a-t-il par ailleurs relevé, rappelant toutefois que les discussions porteraient avant tout sur l’Ukraine.

Les États-Unis ne reconnaissent pas la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI), qui a lancé un mandat d’arrêt international contre Poutine à cause de l’invasion russe de l’Ukraine.

À quand remonte la dernière rencontre Trump–Poutine?

La dernière rencontre des deux dirigeants remonte à juin 2019, en marge d’un sommet du G20 au Japon, lors du premier mandat du président républicain.

Leur unique sommet bilatéral a eu lieu à Helsinki le 16 juillet 2018.

Zelensky présent?

Le président ukrainien n’a pas été convié au sommet du 15 août. Volodymyr Zelensky estime toutefois qu’une rencontre entre lui et Vladimir Poutine est une «priorité» et qu’il «est légitime que l’Ukraine participe aux négociations» concernant l’avenir de son pays.

Pour Poutine, les «conditions» ne sont pas réunies pour une telle rencontre, qui, selon lui, n’aurait de sens qu’en phase finale des négociations de paix.

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Quant à Donald Trump, sa réponse a été limpide, lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que Poutine devrait d’abord s’entretenir avec M. Zelensky avant de le rencontrer, lui, le président américain. Trump a répondu «non».

Ce à quoi le président ukrainien a répondu samedi dans les réseaux sociaux: «Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l’Ukraine, serait une décision contre la paix».

Positions irréconciliables

Entre la Russie et l’Ukraine, les positions sont encore aux antipodes.

Le dernier cycle de négociations directes à Istanbul en juillet n’avait débouché que sur un nouvel échange de prisonniers et de dépouilles de soldats. Parallèlement, la Russie poursuit ses attaques aériennes mortelles contre l’Ukraine, où elle grignote chaque jour du terrain sur le front.

Moscou réclame de l’Ukraine qu’elle lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’OTAN.

Inacceptable pour Kyïv: «les Ukrainiens n’abandonneront pas leur terre aux occupants», a déclaré M. Zelensky samedi.

Kyïv veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose la Russie.

L’Ukraine demande aussi, de concert avec ses alliés européens, un cessez-le-feu de 30 jours auquel se refusent les Russes.

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