Sol Zanetti «fier» de la crise d’Oka

Patrick Bellerose | Bureau parlementaire
Le député solidaire Sol Zanetti se dit fier des militants autochtones qui ont pris part à la crise d’Oka, même s’il dénonce la violence qui a mené à la mort d’un policier.
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Dans une envolée oratoire au Salon bleu, vendredi, l’élu solidaire a d’abord salué le peuple québécois «qui a fait la rébellion des Patriotes, qui n'a pas abandonné, qui a fait la Révolution tranquille, qui a fait deux référendums».
«Je suis fier aussi des peuples autochtones au Québec qui ont fait Oka et Idle No More», a-t-il ajouté du même souffle.
Invité à préciser ses propos, le député de Jean-Lesage maintient son appui aux peuples autochtones qui ont érigé des barricades protégées par des hommes armés à Oka durant l’été 1990. Une fusillade avait mené à la mort du caporal Marcel Lemay et le déploiement de quelque 4000 soldats canadiens a été nécessaire pour dénouer la crise.
«Ce qui me rend fier, ce sont les moments où les peuples du Québec, donc les peuples autochtones, le peuple québécois aussi, se sont soulevés devant des injustices, des systèmes politiques qui sont opprimants, qui créent beaucoup de violence. Je ne suis pas fier de la violence, ce n’est pas ce que je veux dire, mais on ne peut pas réduire cet événement-là uniquement à ça», a-t-il expliqué samedi en marge du Conseil national de Québec solidaire.
Aspects positifs
La crise d’Oka est «un moment où les peuples autochtones se sont levés courageusement pour défendre qui ils étaient et réclamer une souveraineté politique», dit M. Zanetti. «Cet aspect-là, pour moi est très beau», a-t-il ajouté.
«Il y a eu des choses positives qui ont découlé de ce moment-là. Des prises de conscience importantes dans la société québécoise par rapport à la condition [des peuples autochtones]», estime Sol Zanetti.
À ses côtés, Manon Massé souligne que «la violence est inacceptable, peu importe le bord duquel elle vient».
Toutefois, l’événement peut être revu différemment aujourd’hui, à la lumière de l’évolution des sensibilités face aux réalités vécues par les peuples autochtones, croit-elle. «Ça fait 32 ans. C’est sûr que le Québec n’est plus du tout à la même place, justement parce que les autochtones se sont tenus debout pour nous expliquer les injustices qu’ils vivent au quotidien, le racisme systémique dont ils sont victimes chaque jour», affirme la porte-parole de QS en matière d’affaires autochtones.