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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

Soixante morts dans une école bombardée dans l'est de l'Ukraine

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AFP

2022-05-08T11:02:34Z
2022-05-09T03:16:57Z
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Une bombe russe qui a foudroyé cette fin de semaine une école dans l’est de l’Ukraine a fait 60 victimes, un autre événement qui pousse la communauté internationale à sanctionner Moscou en délaissant son pétrole.

« Il y avait au total 90 personnes » sur place au moment de la frappe dans le village de Bilogorivka, a rapporté hier le gouverneur de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, à la télévision Current Time TV en langue russe.  

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Il a précisé que 27 personnes ont été sauvées et que la température avait été très élevée après l’explosion qui a « complètement soufflé » l’école.

« J’ai été frappé par une dalle, plié en boule », a témoigné au réseau américain CNN un survivant qui a préféré ne pas s’identifier.

« [Les civils] essayaient de trouver refuge dans le bâtiment d’une école ordinaire », a souligné le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « horrifié » par le bombardement, selon son porte-parole.

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Cet événement survient alors que la Russie préparait les célébrations, prévues aujourd’hui, de la victoire sur l’Allemagne nazie en 1945, que le président Vladimir Poutine compare souvent au conflit meurtrier en cours en Ukraine.

« Crimes de guerre »

Au lendemain de l’attaque tragique sur l’école, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a débarqué à Irpin, une localité dévastée par les combats en banlieue de Kyïv.

« Vladimir Poutine est responsable de ces odieux crimes de guerre » et « il devra rendre des comptes », a-t-il affirmé.

En guise de sanction, le G7, un groupe économique regroupant sept pays, dont le Canada, a décidé hier de se sevrer « progressivement » du pétrole russe.

« Le G7 tout entier s’est engagé aujourd’hui [hier] à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe », a annoncé la Maison-Blanche dans un communiqué.

Du côté de l’Union européenne, des négociations se poursuivront en début de semaine dans l’espoir de lever les obstacles au projet d’embargo européen sur le pétrole russe, freiné par la Hongrie.

« Capituler n’est pas une option »

Sur le terrain, les attaques se poursuivent.

À Marioupol, port du Sud-Est ukrainien quasi entièrement sous contrôle du Kremlin, les militaires ukrainiens qui résistent toujours dans l’immense aciérie d’Azovstal ont exclu la possibilité de se rendre. 

« Capituler n’est pas une option, car notre vie n’intéresse pas la Russie. Nous laisser en vie ne lui importe pas », a déclaré Ilya Samoïlenko, un officier du renseignement.

– Avec Laurent Lavoie

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