Soirée immense avec Pearl Jam au Centre Vidéotron

Yves Leclerc | Journal de Québec
Deux ans et cinq mois. C’est ce qu’il a fallu attendre avant de revoir Pearl Jam au Centre Vidéotron. Une attente qui en aura valu la peine avec une performance flamboyante et inspirée dans un amphithéâtre rempli au maximum de sa capacité.
Après une mise en vente des billets en janvier 2020 et un report en raison de la COVID, la formation de Seattle était enfin de retour dans la Vieille Capitale. Sa dernière visite à Québec remontait au 5 mai 2016.

Pearl Jam, c’est la stabilité même si le quintette ne cartonne plus, avec des immenses chansons comme dans leurs grosses années. Le public, lui, est constant et toujours présent.
C'est plein #PearlJam pic.twitter.com/GDyf1o1Aea
— Jeff (@godin_jeff) September 2, 2022
La formation a la bonne idée de changer son répertoire spectacle après spectacle. On ne sait jamais ce qu’elle va jouer et ça, c’est un gros plus.
Plus de deux heures
Jeudi, Pearl Jam a encore fait les choses à sa façon, débutant sa prestation avec Daughter et un segment acoustique. Une superbe entrée pour un généreux concert de plus de deux heures.

« On va jouer des chansons lentes, des rapides, des bruyantes et des calmes. Nous sommes enfin heureux de pouvoir dire Bonsoir Québec », a lancé Eddie Vedder, faisait référence au concert qui devait avoir lieu le 22 mars 2020.

Footsteps, avec un segment d’harmonica de Vedder, Buckle Up, Other Side, que le groupe n’avait pas jouée depuis 2018 et Off He Goes de l’album No Code. La qualité sonore est exceptionnelle. La voix d’Eddie Vedder se déploie dans tout l’amphithéâtre.
Les chaises, sur lesquelles étaient assis les Vedder, Stone Gossard, Mike McCready et Jeff Ament, ont pris le bord et le rythme s’est activé avec la bondissante Dance of the Clairvoyants du « nouvel » opus Gigaton, lancé, il y a longtemps, au début de la pandémie.

L’accélérateur à fond
Accompagné par le claviériste « Boom » Gaspar et le multi-instrumentiste Josh Klinghoffer, Pearl Jam a ensuite écrasé l’accélérateur à fond, avec la cadence imposée par le batteur Matt Cameron, avec des versions endiablées et à plein volume de Why Go et Even Flow de l’album Ten.

Durant cette dernière, chantée avec puissance par la foule, Mike McCready, qui a été en feu tout au long de la prestation, a livré un solo très « rock’n’roll » et incandescent.
De l’électricité, il y avait énormément dans l’air lors de ce doublé.
Eddie Vedder a ensuite fait référence au système électoral québécois qu’il envie, versus celui en place aux États-Unis, souhaitant au public de trouver la bonne personne pour diriger la province.

Dans la foule, quelques instants plus tard, on a vu une affiche avec l’inscription Vedder comme premier ministre.
Des moments énormes, il y en a eu « au carré ». Corduroy, Elderly Woman Behind the Corner in a Small Town, I Got Shit, Black, l’explosive Porch, où quelques fans ont pu toucher à la guitare de Mike McCready, Alive, livrée toutes les lumières allumées, suivie par Purple Rain de Prince avec, en ajout, la voix de Josh Klinghoffer, et Indifference.
Menée de main de maître par Eddie Vedder en sueur, accompagné par sa bouteille de rouge, soulignant l’immense énergie provenant de la foule, on peut, sans se tromper, dire que cette visite a été la plus mémorable des trois passages de la formation à Québec. Totalement jouissif !
Le groupe Pluralone
En début de soirée, l’ex-Red Hot Chili Pepper Josh Klinghoffer s’est pointé seul sur les planches avec son groupe Pluralone.

Une prestation qui s’est un peu déroulée dans l’indifférence, même s’il a raconté avoir été un fan des Nordiques lorsqu’il était jeune.

« Il y a plein de bannières des Nordiques au plafond, mais il n’y a pas de Nordiques. Qu’est-ce qui se passe ? Ils vont revenir ? », a-t-il demandé.