Soccer: une Française se lance dans le vide à Montréal
Mylène Richard
Qu’une Québécoise décide de rentrer au bercail pour se joindre aux Roses de Montréal, ce n’est pas surprenant. Mais il y a de quoi s’étonner qu’une joueuse internationale française choisisse de faire le saut au sein d’un nouveau circuit canadien.
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C’est pourtant ce que Charlotte Bilbault, forte de 56 matchs avec l’équipe de France, a fait en signant un contrat d’une saison (plus une année d’option) avec le club québécois de la Super Ligue du Nord.
«Je me suis dit que j’étais plus proche de la fin que du début et que c’était une opportunité de partir, de découvrir une autre culture à l’étranger, un autre football», a raconté lundi la milieu de terrain défensive de 34 ans.
Cette dernière était de passage pour trois jours – et pour la première fois – à Montréal. Rien n’a semblé la perturber, pas même l’accent québécois ou le mot «soccer» qui fera désormais partie de son vocabulaire.
Séduite et rassurée
Il faut dire que les Roses peuvent compter sur une directrice générale qui est une légende du soccer féminin français en Marinette Pichon. C’est même la deuxième fois qu’elle recrute Bilbault. Il y a près de 10 ans, elle l’avait attirée à Juvisy, aujourd’hui le Paris FC.
«Elle a ensuite participé aux sélections nationales», a lancé avec fierté Pichon.
«Pour moi, parler avec Marinette, ça se fait les yeux fermés», a confirmé Bilbault, séduite par le projet de Montréal et rassurée par Pichon au point de tourner le dos à d’autres offres.
Pichon a notamment vanté les qualités de leader de la native de Saint-Doulchard, près de Bourges dans le centre de l’Hexagone, «sa lecture du jeu exceptionnel et sa capacité à dicter le tempo».
«C’est une travailleuse de fou, elle fait des séances après tout le monde, elle peut arriver 1h30 min plus tôt pour se préparer et accueillir les joueuses. On avait besoin de tempéraments qui vont servir de mentor. Charlotte et Gabrielle [Lambert] ont cette capacité-là», a ajouté la directrice sportive.
Quitter la première division
Après avoir terminé sa campagne à Montpellier en décembre, en Première ligue, Bilbault sera de retour dans la métropole québécoise en janvier afin de se préparer pour la saison inaugurale de la Super Ligue du Nord, prévue en avril. Elle passera donc de la meilleure ligue en France à un calibre inconnu.
«Je le prends comme une opportunité, la plus belle que j’ai eue jusqu’à présent», a assuré celle dont la signature pourrait influencer d’autres bonnes joueuses à s’entendre avec les Roses.