[VIDÉO] Soccer féminin: les Roses de Montréal voient le jour

Mylène Richard
La fébrilité était palpable dans les locaux du Cirque Éloize, à quelques heures du dévoilement du nom et du logo de la nouvelle équipe professionnelle de soccer féminin de Montréal. Mais il n’y avait aucun stress lié à la réception du public.
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La gang des Roses de Montréal, qui grandit à vue d’œil, a si grande confiance que ce nom bilingue plaira à la communauté que seule la fierté était au rendez-vous, mardi, à la gare Dalhousie.
Après les réactions mitigées à la divulgation des noms des clubs dans la Ligue professionnelle de hockey féminin, dont la Victoire de Montréal (plusieurs membres de l’équipe étaient d’ailleurs présentes), il aurait été normal que les gens de soccer ressentent un peu d’angoisse.
«Pas du tout, on est bien excité, on est tellement fier de notre brand [marque], a lancé la présidente Annie Larouche, honorée de vivre ce moment historique en compagnie du gratin sportif québécois et canadien. C’est notre identité. Ç’a été travaillé et réfléchi. Chaque élément est pensé et a une explication, une justification.»
«Qui s’y frotte s’y pique»
Le rose, c’est un symbole qui rappelle la rosace de la Ville de Montréal et sa couleur bleue fait écho au fleurdelisé et à l’hiver. Sur le logo, on retrouve de la modernité dans le «MTL» de Montréal et de la tradition dans le «FC», abréviation internationale de «Football Club».
Le rouge et le bleu rendent hommage à l’héritage sportif et culturel du Québec et du Canada, alors que des touches de noir, d’or et de blanc complètent la palette.
«Les roses, c’est force et finesse. Il y a des épines. Qui s’y frotte s’y pique, a expliqué la copropriétaire et entrepreneuse Isabèle Chevalier. C’est aussi quelque chose qui traverse les âges, on peut être dans le classique ou dans le rock. C’est intemporel. La rose est unique et rassembleuse, ça représente la diversité, et elle peut être de toutes les couleurs.»
Il y a un lien indéniable à faire avec l’iconique enseigne «Farine Five Roses», qui fait partie du paysage montréalais depuis plus de 75 ans. L’écriture en est d’ailleurs fortement inspirée.
«On sent les épines dans la typographie et les pétales, a ajouté Mme Chevalier. Ce concept, c’est la résilience, la persévérance.»
«Quand je regarde ce logo épuré, je vois de la robustesse, de la finesse, de la rondeur, du piquant, je vois ce côté à s’élargir, à voir loin. [....] Chacun va pouvoir se l’approprier, parce qu’il dégage plusieurs choses», a renchéri la directrice sportive, Marinette Pichon, reconnaissante envers la fondatrice de la Super Ligue du Nord, l’ancienne joueuse Diana Matheson, ainsi que les copropriétaires montréalais.
Pas trop féminin
Pour l’un d’eux, Jean-François Crevier, il ne trouvait pas que ce nom avait une consonance trop féminine.
«Au contraire, c’est un nom qui évoque la puissance. Les épines, ça m’a tout de suite marqué. On voulait un nom hors des sentiers battus, hors des normes du sport traditionnel», a répondu sans hésitation l’homme d’affaires, qui peut déjà compter sur plusieurs investisseurs, dont Julie du Page, Isabelle Éthier, Eddy Jr Savoie, Christiane Germain, Bruny Surin, Patrice Bernier et Maxime Crépeau.
Des mois de travail
Ce nom n’a pas été trouvé autour d’un verre de rosé. Il est le fruit de près d’un an de consultations et de réflexion.
«On est allé chercher beaucoup de feedback [rétroaction] et on a essayé d’avoir quelque chose qui est peut-être plus grand bassin pour le sport féminin et le soccer féminin. On pense avoir répondu à ce que les gens nous ont dit», a assuré M. Crevier.
Montréal était la dernière des six équipes du nouveau circuit canadien professionnel de soccer féminin, dont la saison sera lancée au printemps, à avoir révélé son nom. Les autres formations sont le Calgary Wild FC, les Tides de Halifax FC, le CF Rapide d’Ottawa, l’AFC de Toronto et le Rise de Vancouver FC, avec qui la légende canadienne Christine Sinclair collabore.