Soccer de la PCL à Québec: 6000 billets vendus


Stéphane Cadorette
Les billets pour le match de la Première ligue canadienne de soccer, samedi au Stade Telus de l’Université Laval, ont jusqu’ici trouvé 6000 preneurs. Les instances de la PCL ont encore bon espoir que ce rendez-vous important dans le cadre d’une potentielle expansion à Québec rassemble jusqu’à 8000 spectateurs.
Les Wanderers de Halifax, premiers au classement de la ligue de huit équipes, se mesureront au York United, équipe qui loge au sixième rang, dans le cadre du tout premier duel de saison régulière de la PCL en sol québécois.
«Les ventes progressent lentement, mais sûrement. Il y a eu un bon pic au moment de l’annonce. Depuis, c’est stable, mais on sent un afflux important dans les 48 dernières heures. C’est difficile de faire des prédictions, mais je pense qu’on peut atteindre entre 7500 et 8000 spectateurs», a mentionné la vice-présidente exécutive aux infrastructures de la ligue, Marni Dicker.
Vers une expansion?
Il y a trois semaines, 3000 billets étaient vendus et la PCL avait encore bon espoir de voir les ventes prendre un sérieux envol. En avril, le maire de Québec, Bruno Marchand, se plaisait même à rêver d’une foule de 12 000 mordus.
Il faudra voir si, au dernier moment, les fervents de ballon rond se précipiteront au PEPS, malgré des prévisions météo peu encourageantes.
Quoiqu’il en soit, la ligue insiste pour dire que le nombre de spectateurs ne fera pas foi de tout quand viendra le temps de décider si une équipe d’expansion sera accordée à Québec.
«Le nombre de spectateurs sera un facteur parmi d’autres à considérer dans l’évaluation», a tenu à rappeler Marni Dicker, jeudi.
«Il faut sentir un désir de la communauté de Québec d’avoir du soccer professionnel en ville. Il ne faut pas juste que les gens se présentent au match samedi, mais qu’ils soient excités de ce qu’ils voient. Le feedback des gens dans l’assistance nous aidera à déterminer si c’est viable, si les gens se déplaçaient régulièrement pour des matchs de la CPL», a-t-elle poursuivi.
Dans les derniers jours, des informations selon lesquelles les prix des billets ont été réduits de 25% pour accélérer les ventes ont circulé, ce que Mme Dicker a démenti.
«Nous avons conçu des offres pour attirer différentes personnes. Il n’y a pas eu de réduction sur les prix, mais nous avons créé des forfaits, comme le fait qu’un élève qui accompagne un parent ne paie pas de billet», a-t-elle spécifié.
Un événement important
Le directeur général de l’Association régionale de soccer de Québec et Chaudière-Appalaches, Philippe Bernard, mentionnait dans nos pages en avril qu’il croyait qu’une foule de 15 000 personnes était réaliste. Ce ne sera pas le cas, mais il estime tout de même que le message envoyé à la PCL sera positif.
«À 7500 personnes, compte tenu qu’il n’y a pas d’équipes au Québec dans la PCL, ce serait satisfaisant. Pour nous, c’est hyper important d’avoir un jour cette équipe d’expansion pour vraiment créer un pôle dans l’est du Canada à Québec», a-t-il commenté.
L’an dernier, le premier match en terrain neutre dans la CPL avait amené 6281 spectateurs à Kelowna, ce qui signifie que Québec a de fortes chances de faire mieux.
La CPL a laissé entendre qu’il n’y avait pas de nouvelles dans le dossier d’un futur stade et que deux ou trois sites sont toujours analysés à Québec. Idéalement, une expansion aurait lieu en 2028.
Un grand moment pour les joueurs québécois
Il n’y a peut-être pas d’équipe locale en action ce samedi pour la première visite de la CPL à Québec, mais c’est tout comme. Pas moins de huit joueurs des Wanderers de Halifax sont québécois.
Du lot, le gardien Rayane Yesli, Algérien d’origine qui est arrivé au Québec à deux ans, se dit particulièrement fébrile. Celui qui a évolué pour Fabrose et Blainville en PLSQ (devenue Ligue1 Québec) a plusieurs fois joué à Québec et il se réjouit d’y faire ses débuts professionnels.
«C’est vraiment excitant comme événement. Le fait d’être Montréalais et de pouvoir disputer un premier match professionnel dans ma province, c’est quelque chose de vraiment spécial. C’est le cas pour tous les Québécois dans notre équipe.
«Quand on a su qu’on jouait à Québec contre York, on était vraiment contents parce qu’il n’y a pas une équipe qui compte plus de Québécois que nous dans l’alignement», a-t-il réagi, après l’entraînement matinal des siens.
Un vide à combler
Yesli, auteur de quatre jeux blancs cette saison dans le cadre de l’excellente saison des Wanderers, trouve incompréhensible que la PCL n’ait toujours pas de club au Québec.
«Je sais qu’il y a eu des conversations avec plusieurs endroits au Québec. C’est vraiment dommage qu’il n’y ait pas encore d’équipe dans la province. On est pourtant l’un des endroits les plus branchés au pays en termes de soccer. Je suis sûr qu’une équipe au Québec serait très populaire. Des événements comme ce match augmentent nos chances d’avoir une équipe au Québec un jour», croit-il.
Dans la communauté
Depuis leur arrivée en ville, les joueurs des Wanderers et du York United ont été impliqués dans diverses activités de promotion auprès du grand public, surtout auprès des jeunes.
«Déjà ce matin, il y avait des jeunes d’un club local qui assistaient à l’entraînement. Ils étaient excités et sont contents de nous voir. Ils savent ce que c’est la CPL et je pense que ce serait une source d’inspiration pour les jeunes d’avoir une équipe professionnelle de manière continue et stable dans leur ville.
«La CPL mise beaucoup sur les événements auprès des jeunes et je pense que la communauté en bénéficierait», a expliqué Yesli.