Six logements à 700 $ par mois seront démolis à Trois-Rivières
Amélie St-Yves
Une dizaine de résidents d’un immeuble de la rue des Volontaires à Trois-Rivières ont reçu une mauvaise nouvelle la semaine dernière. Et on ne parle pas que de leur avis d’augmentation... puisque leur immeuble sera démoli.
«Pourquoi on a besoin de démolir pour possiblement reconstruire... c’est la question qu’on se pose», indique Mariline Béland, qui demeure dans l’immeuble depuis quatre ans.

Recevoir une lettre par courrier recommandé de son propriétaire, ça peut rapidement être inquiétant.

«Je l’ai lu rapidement, et j’ai lu démolition. Je ne comprenais pas trop et on était vraiment sous le choc, parce que l’on comptait rester ici un an ou deux avant de déménager en maison», raconte pour sa part, Meika Champagne, une autre résidente.

La lettre, qui accompagnait l’augmentation de loyer, indique que rien n’est garanti au-delà de juin 2026.
Six logements tous occupés, cela représente une dizaine de personnes, dont un homme en fauteuil roulant qui vit dans un appartement adapté depuis plusieurs années.
«On le connaît depuis des années, c’est le doyen de l’immeuble. Dès qu’on arrive, c’est le premier à nous accueillir, et on se demande ce qui va lui arriver», souligne Patricia Houle, une locataire de l’immeuble.
Projet
Au téléphone, le gestionnaire du bâtiment a indiqué à TVA Nouvelles qu’il n’y a pas d’enjeu de sécurité particulier qui viendrait justifier une démolition rapide de ce bâtiment-là, qui est presque centenaire.
On a également indiqué que le propriétaire du bâtiment, Carré Radisson, est toujours en train d’attacher le projet qui pourrait prendre la place de cet immeuble et qu’on ne donnera pas de détails.
L’équipe de gestion a rappelé avoir agi avec bienveillance en avisant les locataires plus d’un an à l’avance que l’immeuble qu’ils occupent sera vraisemblablement démoli.
«Si on demande à des entrepreneurs généraux en construction, ils vous le diront : de rénover d’une façon majeure un vieux bâtiment existant, c’est plus couteux que d’en construire un nouveau. (...) les revenus des propriétaires sont parmi les plus bas au Canada, tandis que les coûts de rénovations sont dans les plus importants, ce qui fait que certains immeubles, parfois, se retrouvent dans une situation où on se retrouve un peu en face d’un ravin», souligne le porte-parole de la Corporation des Propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), Éric Sansoucy.

Pour Geneviève Dugré d’InfoLogis, il est évident qu’ils ne pourront pas retrouver un logement équivalent.

Une rencontre est prévue entre les gestionnaires et les locataires le 10 mars.