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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Six défaites et puis après?

Anthony Richard a regardé impuissant Nathan Bastian célébrer le premier but des Devils du New Jersey, samedi, au Centre Bell.
Anthony Richard a regardé impuissant Nathan Bastian célébrer le premier but des Devils du New Jersey, samedi, au Centre Bell. Photo Reuters
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Photo portrait de Yvon Pedneault

Yvon Pedneault

2023-03-13T04:00:00Z
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Une séquence de six revers. Il n’y a pas si longtemps, en fait, oui, il y a plusieurs années, de nombreux joueurs auraient été invités à s’asseoir au banc des accusés. Quelques décideurs auraient senti le plancher bouger sous leurs pieds.

Mais ce n’est plus le cas. 

Le Canadien est en période de reconstruction. Les jeunes joueurs sont en audition dans l’espoir de faire partie de la solution. Les décideurs travaillent de façon à créer cette culture de fierté qu’entretenaient les anciens.

Mais tout est différent, et les partisans ont compris. L’organisation a pris un engagement : celui de redorer son blason. Et le prix à payer sera très élevé. Il faudra de la patience, de la détermination et de la passion.

Que disions-nous au retour de l’équipe à Montréal après un difficile voyage sur la côte ouest américaine ? Les Hurricanes, les Rangers, les Devils en succession, puis ce soir l’Avalanche, combien de victoires du Canadien ?

Une fois, deux, heu... zéro ?

Le CH rangera l’équipement à la mi-avril, alors on n’en a rien à cirer des résultats. Disons qu’on aimerait bien une victoire ici et là, mais l’important, c’est l’enthousiasme des partisans appréciant l’effort soutenu d’un groupe passionné. Les amateurs réalisent que remettre la formation sur les rails sera un long processus. Heureusement, le Canadien possède des ressources étonnantes.

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Malgré des absences prolongées, l’adversité et six défaites de suite, le club va dans la bonne direction.

Pourquoi ?

Le développement des jeunes rapporte déjà des dividendes.

Et dans ce processus, les décideurs ont réalisé des coups impressionnants.

Avait-on prévu que Mike Matheson, Kirby Dach et Sean Monahan deviendraient des joueurs aussi importants ?  

Avait-on prévu que des patineurs du Rocket de Laval allaient attirer autant l’attention ?

On pourrait ajouter le rôle que tient avec brio David Savard qui, puisant constamment dans ses ressources, permet aux jeunes défenseurs de se développer ?

Sans oublier Cole Caufield. 

D’ailleurs, lors des trois derniers matchs, le Canadien a compétitionné avec acharnement prouvant qu’il peut rivaliser, dans une certaine mesure, avec les puissances de la ligue. 

Un invité spécial

À l’approche du tournoi printanier, on se lance dans les projections. La finale pourrait-elle opposer les Maple Leafs aux Oilers ? Après tout, Edmonton a laissé sa carte de visite à Boston, avant de s’arrêter à Toronto, samedi. L’affiche indiquait : duel entre Connor McDavid et Auston Matthews. 

Le joueur étoile des Leafs connaît une saison bizarre avec les blessures et une production qui s’éloigne de toute comparaison avec les campagnes passées. 

En fait, avant le match contre les Leafs, McDavid avait récolté deux fois plus de points que Matthews. Sauf qu’un invité spécial est venu animer la soirée. Qui d’autre que Mitch Marner !

Le passage des Oilers à Boston a soulevé bien des questions. Les Bruins ont-ils les ressources pour rivaliser avec la vitesse des Oilers, un club transformé depuis l’arrivée de Mattias Ekholm ? 

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Les Bruins ont été dominants pendant tout le calendrier. Le plus important maintenant qu’ils ont obtenu leur laissez-passer pour les séries, c’est de maintenir le rythme. C’est le défi qui attend Jim Montgomery.

Bergeron, le rassembleur

L’entraîneur des Bruins pourra toujours compter sur Patrice Bergeron. Samedi après-midi face aux Red Wings de Detroit, alors que sa bande manquait de cohésion, commettant des bévues dans son territoire, Bergeron a convoqué ses coéquipiers à une réunion au banc pendant une pause publicitaire. 

À la reprise des activités, les Bruins ont imposé leur loi, comblant un déficit de 2 à 0 pour finalement l’emporter. 

Brunette fait la différence

Coïncidence ou pas, un collègue a passé cette remarque la semaine dernière. En 2021-2022, les Panthers de la Floride étaient l’une des plus redoutables formations en attaque. Cette saison, les Devils du New Jersey ne manquent pas de créativité et sont devenus une menace pour les brigades défensives. 

Andrew Brunette était à la barre des Panthers lors de la campagne précédente et il est maintenant entraîneur associé avec les Devils. Tiens, tiens. 

Ottawa, si près et si loin 

Au moment où on croit que les Sénateurs s’apprêtent à réaliser l’improbable, ils loupent une autre chance d’inquiéter les équipes se dressant sur leur parcours conduisant aux séries. 

Défaite à Chicago, victoire convaincante à Seattle, et performance à oublier à Vancouver. Le directeur général Pierre Dorion avait pourtant tout prévu et l’acquisition de Jakob Chychrun se voulait un coup fumant dans les circonstances. 

Sauf que les blessures sont imprévisibles et la situation des gardiens est très préoccupante surtout dans une course aussi éreintante. 

Brière restera

Ce qu’on raconte à Philadelphie, c’est que Daniel Brière est l’homme de la situation et les propriétaires de l’équipe n’hésiteront pas à le confirmer dans le rôle de directeur général. Cependant, on confiera le poste de président de l’équipe à une autre personne.

Gallagher de retour ?

Donc, Brendan Gallagher pourrait effectuer un retour avant la fin du calendrier. Pourquoi ? Veut-on s’assurer qu’il a encore toutes les ressources pour compétitionner dans une ligue de plus en plus rapide ? À suivre.

Transactions à trois

Ce qu’on rapportait au cours du week-end, Elliott Friedman entre autres, c’est que les DG, lors de leur prochaine réunion, discuteront des transactions impliquant trois équipes, dont une agissant comme banquier. Les Coyotes de l’Arizona sont passés maîtres dans l’art d’accumuler les choix au repêchage en prenant des engagements financiers sur les contrats de certains joueurs.  

Kent Hughes l’a fait récemment. On pourrait accuser le DG du CH d’avoir aidé les Flames de Calgary dans le dossier Nazem Kadri, l’été dernier, mais n’oublions pas que Sean Monahan a joué régulièrement avant de se retrouver à l’infirmerie au début décembre.

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