Six ans et demi de détention pour un homme qui a agressé des fillettes dans une piscine

Un homme de Saint-Hubert qui a agressé quatre fillettes devra remettre son passeport avant de prendre le chemin de la prison pour six ans cet été.

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German Luis Alfaro a décidé de couper court, mardi, aux procédures judiciaires alors que des observations sur la peine avaient commencé dans son dossier. Une suggestion commune de 79 mois de pénitencier a donc été présentée au juge Jean-Philippe Marcoux, en après-midi, au palais de justice de Longueuil.

L’homme de 59 ans avait été reconnu coupable cet été de contacts sexuels sur quatre enfants de 5 à 12 ans sur plus d’une décennie. À son procès, il avait crié au complot.

Dans la piscine

Ses victimes étaient toutes de jeunes filles de son entourage. Trois d’entre elles ont été agressées pendant la même journée dans une piscine.

Plusieurs enfants s’y amusaient et Alfaro était le seul adulte dans l’eau. C’est lors de différents jeux, où il devait pourchasser les gamins et les attraper, qu’il en a profité pour les agresser. Il leur agrippait les seins et il a même glissé ses doigts sous leur maillot.

«Des attouchements aux parties génitales de jeunes enfants, c’est très intrusif. [...] Un seul événement d’agression sexuelle peut altérer une vie au complet», a déploré le procureur de la Couronne, M^e Bruno Des Lauriers.

Lors de la dernière audience, le quinquagénaire s’était excusé du bout des lèvres à ses victimes, se disant repenti. 

«Je ne suis pas un monstre. Est-ce que j’ai commis une erreur? Oui, et j’en suis sincèrement désolé», avait-il dit.

Marquées à jamais

Les victimes venaient de raconter comment il leur avait volé leur innocence.

«Je me rappelle le maillot de bain que je portais ce jour-là, un maillot rose et orange flash, comme un enfant de 12 ans porte, avait témoigné une d’entre elles. Cela fait huit ans, et je n’ai plus jamais été dans une fête à la piscine.»

Le magistrat a annoncé son intention de suivre la suggestion commune de la défense et de la Couronne. À la demande de l’agresseur, le juge Marcoux a toutefois accepté de reporter l’imposition de la sentence en juillet pour lui laisser le temps de gérer sa situation familiale.

Entre-temps, celui qui est résident permanent au Canada a dû remettre son passeport panaméen pour éviter de fuir. 

«Je ne le ferai jamais», a assuré German Luis Alfaro au juge.

Après son incarcération, il sera expulsé du pays.