Applaudissements et cris: Sir Tom Jones accueilli en roi au Théâtre St-Denis
Le chanteur a été étincelant lors de son passage mercredi à Montréal

Bruno Lapointe
Les déhanchements suggestifs ont beau être chose du passé, l’essentiel demeure : la voix chaude et puissante de Tom Jones qui impressionne toujours – sinon plus ! – qu’autrefois. Le crooner britannique a su être à la hauteur de la légende, mercredi soir, envoûtant un Théâtre St-Denis plein à craquer.
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À peine le chanteur entré en scène, le Théâtre St-Denis en entier s’est levé d’un bond pour saluer le crooner britannique comme il se doit, soit avec un salve d’applaudissements et de cris, les téléphones cellulaires brandis dans les airs pour capter cette rencontre avec ce monument de la musique.
Il a beau avoir été nommé sir par la couronne britannique, c’est en véritable roi que Tom Jones a été accueilli.
Appuyé sur une canne, Tom Jones a traversé la scène, mu par ces encouragements pour prendre place sur un tabouret et y entonner l’émouvante I’m Growing Old. Un titre de circonstances, quand même, qui allait donner le ton à la soirée.
Car oui, évidemment, Tom Jones vieillit. Comme nous tous. Mais si, du haut de ses 82 printemps, le poids des années lui fait courber l’échine, il n’a rien perdu de sa fougue. Certes, celle-ci est différente, transformée depuis l’époque où ses déhanchements créaient l’hystérie chez ses fans féminines. Mais elle n’est en rien diminuée.
« Je ne chante pas avec ma jambe, quand même ! » s’est exclamé le chanteur devant un parterre hilare, faisant référence à sa démarche moins sûre que jadis.
Survol
En effet. Car sa Sex Bomb est toujours aussi explosive, sa Delilah toujours aussi suave et sa It’s Not Unusual toujours aussi enivrante. Et ses prouesses vocales sont plus époustouflantes que jamais sur son indéfectible What’s New Pussycat, entre autres.
Car si l’occasion dite officielle était de faire vivre sur scène les pièces de son dernier album – Surrounded by Time, paru l’an dernier – le « crooner » britannique n’allait certainement pas bouder son plaisir ni celui de ses fans. On a donc eu droit à un survol exhaustif de la carrière de Tom Jones en une vingtaine de chansons, délicieusement commentées par un chanteur affable et incroyablement attachant.
Car au-delà de la voix et des nombreux succès planétaires, il y a le charme indéniable de Tom Jones. Et c’est sans contredit sur scène que celui-ci prend toute son ampleur. On passerait des heures à l’entendre chanter, c’est certain. Mais on ne se lasse pas non plus de l’entendre se raconter avec son humour, sa candeur et son naturel désarmant.
Ce sont tous ces éléments qui ont transformé ce spectacle en un moment de grâce de près de deux heures, durant lesquelles les fans du Britannique étaient pendus aux lèvres de leur idole, en parfaite communion.
Bref, du très, très grand art signé Tom Jones.
Première partie québécoise
On s’en voudrait de passer sous silence la présence du duo québécois Five Roses en première partie, réchauffant la salle de belle manière avec son country aux effluves pop franchement irrésistibles.
Il y a fort à parier que les complices Jade Godin et Zach Ouimet ont ajouté quelque 2000 nouveaux membres à leur fan-club avec ce tour de chant fort agréable.














