Deux frères seraient liés au meurtre
Le tueur allégué se serait réfugié chez le membre de sa famille après avoir fait feu sur son partenaire d’affaires

Frédérique Giguère
Les deux frères ont comparu vendredi au palais de justice de Saint-Jérôme. Simon Décarie a d’abord été accusé du meurtre prémédité de Maxime Villeneuve, un grand ami avec qui il avait lancé une entreprise spécialisée dans la pose de toiture il y a quatre ans.
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Son frère aîné, Bryan Décarie, 28 ans, fait aussi face à la justice, parce qu’il l’aurait aidé après le crime. Il a comparu pour répondre à une accusation de complicité de meurtre après les faits.
Ce dernier a fondu en larmes lorsque la greffière a lu l’acte de dénonciation sur lequel on reproche à son frère d’avoir tué Maxime Villeneuve. Les jeunes hommes, qui ont des antécédents judiciaires, demeureront détenus jusqu’à leur prochaine audience, à la mi-novembre.
Il était 23 h 15 lorsque Simon Décarie se serait présenté au domicile de la victime, situé sur la 61e Avenue Ouest, à Blainville. Après avoir vraisemblablement ouvert le feu en sa direction à quelques reprises, il se serait enfui à bord de son véhicule, laissant des traces de pneu au sol.
Appel incriminant
Peu de temps après, il aurait fait un appel à l’un de ses amis pour lui dire qu’il avait « fait ce qu’il fallait » et qu’il irait « en dedans », rapportait Le Journal, vendredi.
C’est que le jour même, Simon Décarie aurait appris que son partenaire d’affaires et ami fréquentait son ex-copine. Il aurait été fou de rage, selon des membres de son entourage qui ont requis l’anonymat.
Le jeune entrepreneur se serait réfugié chez son grand frère après le crime. Selon nos sources, il lui aurait raconté qu’il venait de commettre l’irréparable. Comme Bryan Décarie ne l’aurait pas dénoncé immédiatement, retardant ainsi le processus d’enquête, il a été accusé de complicité de meurtre après le fait.
Au lendemain du meurtre, Bryan Décarie a publié un message sur Facebook à 14 h 30, soit une heure avant que les enquêteurs des crimes contre la personne passent les menottes à son frère.
« Un meurtre a été commis, un fils enlever a sa famille mais de notre côté on perd un de nos proche aussi [sic]. [...] Je t’aime mon frère si tu peut lire sa reste fort tout va bien se passer je serais toujours la pour toi dans n’importe qu’elle épreuve [sic] », peut-on lire sur sa page.
à peine remis en liberté
Ce n’est pas la première fois que Simon Décarie se retrouve devant un juge, puisqu’il a notamment des dossiers criminels en matière de stupéfiants.
À la mi-septembre, il a été arrêté par la police de Mirabel pour être entré par effraction dans une résidence où se trouvait son ex en fracassant une vitre. Sur place, il aurait menacé de mort un individu puis causé des voies de fait à son ancienne conjointe. En plus de l’obligation de ne pas posséder d’arme et de respecter un couvre-feu dès 22 h, Décarie devait aller suivre une thérapie dans un centre pour hommes violents, selon ses conditions de remise en liberté.
– Avec la collaboration de Christian Plouffe